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Petites lettres dorées
19 avril 2015

Jour 0

Réunion très importante aujourd’hui. Et comme souvent dans ces genres de réunion la directrice, Laurence Mercier, est là. C’est une très belle blonde vénitienne aux yeux noisette, toujours très bien habillée et qui fait fantasmer tous les hommes… Mais pas que. A chaque réunion, je l’admire et mes fantasmes prennent le galop. Je décroche très vite de la réunion pour regarder sa plastique, fort avantageuse.

On dirait un petit être inoffensif mais cette femme est le diable incarnée. Elle hurle sur tout ce qui bouge et dès la moindre erreur, on est rétrogradé aux pires corvées voire licencié. Personnellement elle me fait peur, quand je la vois je laisse au moins deux mètres entre elle et moi, de peur de la bousculer.

Je ne sais même pas de quoi parle la réunion tellement je suis passionnée par autre chose… Vous devinerez bien quoi ! D’autant plus que son tailleur lui donne un charme fou, du style dominatrice. Je sors de ma rêverie lorsque j’entends mon nom et le mot voyage. Merde ! J’aurais quand même dû écouter. Mes collègues me regardent d’un air compatissant et je me dis que je n’ai sans doute pas gagné des vacances gratuites aux Bahamas. Ma directrice me regarde avec insistance comme si je devais répondre. Bon Dieu ! Que ses yeux sont magnifiques, je pourrais me laisser m’y noyer… Pendant qu’elle me tuera. J’abandonne ses yeux et ose demander :

« Pardon ?

_ Je viens de dire que vous partirez avec moi à Montréal pour la conférence sur l’environnement.

_ D’accord, très bien. »

Pourquoi moi ?! Je suis tout simplement dans la grosse merde là ! Je vais être seule pendant une semaine avec ma directrice sur qui je fantasme. Et qui déteste tout le monde ! Elle est pire qu’un glaçon. Je vais m’emmerder. Je suis la dernière à sortir, tellement déprimée par cette affreuse nouvelle. Des collègues me donnent une petite tape sur l’épaule, en signe de condoléance car ma fin est proche. Je ne savais pas qu’à à peine trente ans j’allais déjà mourir. 

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