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Petites lettres dorées
12 décembre 2015

Chapitre 2

C’est la rentrée. Et je m’étais rendue compte que je n’avais aucun moyen de contacter Virginie. J’espère la revoir très vite. Je redoublais ma première. J’attendais devant la salle réservée aux 1L. La sonnerie retentit et on va enfin pouvoir rencontrer notre prof principal. Evidemment c’est une prof de français mais elle est nouvelle au bahut. Mlle Garnier. Nous pénétrâmes dans la salle, j’étais la dernière élève de la file. Je m’arrêtai net. J’entendis sa voix me dire d’un air étonné et menaçant :

« Qu’est-ce que tu fais là ?!

_ Bah faut croire que je suis ton élève », lui dis-je d’un ton provocateur et un clin d’œil.

Je la dépassai et m’installai plutôt au fond de la classe. Je regrettai mon affront. Je savais très bien que cette année allait être horrible. Je ne pouvais pas tenir tout en l’ayant comme prof. Je n’ai absolument pas écouté son cours. Je crois que je suis maudite. Dès que la sonnerie retentit, je partis immédiatement.

Dans la journée, je croisai quelques fois Virginie. Mais rien. Elle ne m’adressait ni la parole, ni un regard. J’étais profondément triste. Je me sentais bien avec elle mais tout a été brisé comme un miroir qui tombe à terre. A ses côtés je me sentais renaître, elle me faisait oublier ma rupture.

Un deuxième jour commençait. Et j’avais deux heures avec elle. Elle m’évitait comme la peste. Ne supportant plus cette situation, je partis en plein milieu du cours. Mes nerfs lâchèrent et je frappai contre le mur, en pleure. Souffrait-elle comme moi je souffre ? Ou n’étais-je qu’une aventure sans aucune importance à ses yeux ?  Je passai le restant de l’heure enfermée dans les toilettes. Je toquai à la porte du CPE.

« Entrez ! cria-t-il pour que je puisse l’entendre.

_ Bonjour, je voulais savoir s’il était possible de changer de classe.

_ Et pourquoi cela Mlle Klein ?

_ A cause d’un différend…

_ Déjà ?! Au bout de seulement deux jours ?!

_ Euh… Oui… Alors c’est possible ?

_ Non il n’y a qu’une classe de 1L.

_ Très bien… Dis-je déçue.

_ Tu n’étais pas en cours toute à l’heure. Ne refais pas comme l’année dernière Sophie. Ne gâche pas une deuxième année.

Bien que le CPE ait toujours été très strict, il savait se montrer sympathique. Je ne pouvais rien dire sur ma relation enfin s’il y en avait une ! Et pourtant je me sentais terriblement mal, j’avais des sentiments pour Virginie et elle était aussi ma prof de français. Mais que faire ?

_ Sophie qu’est-ce qui ne va pas ?

_ Rien… Je ne veux pas en parler. »

Je partis en traînant les pieds. A midi, je rejoignis mes amis qui me trouvaient bizarre. Ah s’ils savaient ! Je n’ai encore rien dit. Ils avaient réussi à me faire un peu oublier les évènements de ce matin. Nous attendions dans la queue de la cantine lorsque je vis Virginie et le CPE parler ensemble. Je pus m’empêcher de regarder Virginie, ses yeux qui se posaient sur moi, sa voix si belle qui me disait des mots doux, son parfum fruité, son sourire qui m’a séduite, tout me manquait. Elle remarqua que je la fixais et son regard restait accroché à moi. Je lui souris et elle me le rendit. Je crois que c’est la plus grande victoire que j’ai eu. Le CPE vint me voir et m’emmena vers Virginie.

« Mlle Klein, j’ai cru bon de raconter à votre nouvelle professeur principale vos problèmes de l’année dernière.

_ Ah… je répondis.

Mais qu’est-ce qu’il a fait ? Pourquoi il lui a dit ?! J’aurais préféré qu’il ne lui dise rien. Je voudrais qu’elle ne connaisse pas ma vie.

_ Sophie… dit-elle prudemment, est-ce qu’il serait possible que nous parlions en privée ? On peut parler après si vous souhaitez d’abord manger.

_ On peut le faire tout de suite si ça ne vous ennuie pas.

_ Très bien »

Nous nous dirigions dans un  parloir. Je m’assis sur une chaise et regardai par la fenêtre. Je ne voulais pas rencontrer ses yeux. Aucune de nous deux parlait. Elle se racla la gorge une première fois, puis une deuxième fois. Peut-être pour se donner une contenance.

«  Je… Je suis désolée pour ce qui t’es arrivée…

_ Hm… j’avais décidé de répondre par des bruits

_ Ca n’a pas dû être facile pour toi.

_ Hmm

Une larme perla au coin de l’œil. Tous ces souvenirs que j’avais essayé d’oublier revinrent. J’avais une sœur jumelle sauf qu’elle était gravement malade. Donc l’année dernière les docteurs ont dit qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps. J’ai séché presque tous les cours pour être avec elle car nous étions très proches et la seule fois où je suis allée en cours, elle est morte… Je m’en suis voulu. Et quelques temps plus tard j’avais fait une tentative de suicide pour la retrouver.

Je sentis la main de Virginie se poser sur la mienne. Je l’enlevai, je ne voulais pas de sa pitié.

_ Je ne veux pas de ta pitié !

_ Mais… Elle restait bouche bée, ne sachant quoi dire.

_ Je ne peux pas faire comme si de rien n’était. Toi peut-être mais pas moi.

_ Tu crois que c’est facile pour moi ?! Je suis ta prof et c’est la seule chose que tu dois te dire. Ce qui a pu se passer avant tu n’y penses plus parce que ça n’arrivera plus jamais. Et je te pris à présent de me vouvoyer.

_ Très bien ! Donc on a plus rien à se dire. »

Je partis en claquant la porte. Pourquoi est-ce si dur ? Je pleurai encore une fois avec en plus les pensées de ma sœur. 

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11 décembre 2015

Chapitre 1

Je restais assise sur le sable fin à attendre le coucher de soleil et à repenser à ma rupture. Il n’y avait personne sur la plage et heureusement, je voulais être seule. Elle m’avait quittée pour un mec. C’est ça qui me faisait le plus de mal. Cela voulait-il signifier qu’elle n’était pas assez heureuse avec moi ? J’allumai une cigarette et regardai le mouvement de va-et-vient de la mer. Depuis deux semaines, je ne pensais à rien d’autre qu’à elle.

« Excuse-moi, est-ce que tu aurais une cigarette ? »

Je relevai la tête et fus prise de court par ses yeux bleus comme l’océan. Mon regard se noya dans le sien. Et sa voix ! Elle était si douce, il suffirait qu’elle parle pour apaiser la fureur de la mer. Je bégayai un timide oui et tendis mon paquet de cigarettes et le briquet. Elle s’assit à côté de moi sans mot dire. Mes pensées fusaient dans ma tête.

« J’aime bien rester ici à regarder le coucher de soleil, dit-elle de sa voix cristalline.

_ J’aime aussi et être seule et ne plus penser à rien… répondis-je.

_ Oh je t’ai dérangée alors ?! Tu veux peut-être que je te laisse seule ?

_ Non non ! Finalement ça me fait du bien d’avoir un peu de compagnie.

_ Alors dis-moi… Pourquoi une si jolie fille est assise toute seule, l’air totalement déprimé ? me demanda-t-elle avec un sourire qui ferait tomber une armée. Il y avait quelque chose en elle qui me troublait, qui me donnait envie de la connaître.

_ Disons que mon amie m’a quittée pour un mec…

_ Ah… Je suis désolée mais t’en fais pas tu trouveras forcément quelqu’un d’autre et de mieux, qui ne te quittera pas.

_ J’espère bien ! »

Tout en disant ces mots, je la regardais fixement. Ses joues s’empourprèrent puis mon regard tomba sur la cigarette que je lui avais donnée. Elle se consumait et mon inconnue ne l’avait pas touchée.

« Je suis désolée, je ne fume pas… m’avoua-t-elle timidement.

Face à mon incompréhension, elle m’expliqua :

« Je ne savais juste pas comment t’aborder et comme j’ai vu que tu fumais, j’en ai profité. Mais si tu veux que je te rembourse je peux ! Je sais que c’est cher les paquets.

_ Non pas besoin de me rembourser si on va dans un café et que tu paies !

_ Marché conclu ! »

Plus tard dans la soirée, je dus prendre congé de Virginie. Il était temps pour moi de rentrer chez moi. Ma mère a toujours été très ouverte et elle ne voyait pas d’inconvénient à ce que je rentre tard. Mais bon pas trop tard non plus.

Cette nuit-là, je repensais à ma rencontre avec Virginie. Et je regrettais de ne pas avoir osé l’embrasser. Je revoyais son regard rempli de tendresse et si magnifique. Je réentendais sa voix me séduire. Nous avions déjà prévu de nous revoir demain. Même heure, même endroit. J’avais hâte. Elle avait réussi à me faire penser à autre chose qu’à mon ex. Maintenant je ne pensais qu’à Virginie, à ses yeux bleus.

Je mis une heure à choisir ce que j’allais mettre pour mon rendez-vous. Cette fois-ci c’est décidé, je l’embrasse ! Je choisis un pantalon bordeaux et un bête tee-shirt blanc. Je l’attendais sur la plage. Elle me cacha les yeux et me demanda qui c’était. Je me retournai et je fus paralysée. Que faire ? Evidemment mes yeux se noyèrent dans les siens. Nos deux corps se rapprochèrent, nos lèvres se touchèrent, notre étreinte se referma et notre premier baiser fut exquis.

« J’en mourais d’envie hier, me dit-elle entre deux baisers.

_ Moi aussi ! »

Nous nous promenions, main dans la main sur la plage. Plus d’une fois, nous nous embrassions. J’étais sous le charme de Virginie et je crois qu’elle aussi. Elle me ramena près de chez moi, pas trop  près de la maison non plus, je ne voulais pas que ma mère nous voit. Bien qu’elle n’ait pas grand-chose contre le fait que j’aime les femmes. Mais il était encore trop tôt pour qu’elle remarque que je suis à nouveau avec quelqu’un et puis Virginie avait trente ans. On a seulement douze ans d’écart mais ça m’étonnerait que ma mère apprécie. Je marchai en direction de la maison puis je me retournai. Et là… Je vis sa petite bouille me sourire mais ses yeux montraient sa tristesse. Je ne pus résister. Je courus et me jetai dans ses bras.

« Ne sois pas triste ! » lui susurrai-je avec un sourire au coin.

Avant qu’elle ne puisse répliquer, mes lèvres rencontrèrent les siennes. Et je la sentis sourire. Je me sentais merveilleusement bien dans ses bras. Ses cheveux noirs se confondaient avec les miens qui étaient blond.

« Aller file ! Sinon tes parents vont s’inquiéter, s’exclama-t-elle dans un sourire.

_ C’est ça tu veux que je parte, répliquai-je en riant.

_ Non bien sûr que non ! Moi ça ne me gênerait pas que tu restes ! »

Nous nous dîmes au revoir et retournai chez moi, cette fois-ci sans jeter un regard en arrière.  

11 décembre 2015

Résumé

téléchargement (62)

 

 

Cette fiction est classée NC -17 (no children under 17). Elle met en scène une histoire d'amour entre deux femmes. Donc pour les gens dont cela dérange, merci de bien vouloir cliquer sur la croix rouge en haut de votre écran. 

 

Une aventure de vacances sans lendemain, c'est ce que croyait avoir Virginie en rencontrant Sophie. C'est sans compter la rentrée en s'apercevant qu'elle est son professeur. Comment gérer cet évènement, surtout quand des sentiments naissent ? 

 

N.B : ce texte a été inspiré et crée par moi-même. Donc il est illégal de s'approprier ces textes. Pour plus d'informations, je vous conseille de lire le code de la propriété intellectuelle.

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