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Petites lettres dorées
12 février 2016

Chapitre 6

Une nouvelle journée commença, dans les bras de ma prof, c’était la dernière de notre semaine à Paris. Nous partions dans l’après-midi. Nous n’étions pas plus habillées que les autres matins. Faut dire que nous voulions rattraper tout le temps perdu, j’espère que nous ne faisions pas trop de bruit, je ne voulais pas que les gens se posent des questions.

Virginie m’embrassa langoureusement et ses mains se firent très entreprenantes. Elle m’avoua qu’elle avait très envie. Elle commença à descendre quand d’un coup je la retournai pour me mettre sur elle. J’embrassai ses côtes, son ventre et je finis la tête entre ses jambes. La porte s’ouvrit et les profs qui nous accompagnaient nous découvrirent dans cette position. Virginie cacha sa nudité et quant à moi je remontai de euh… Vous savez où. Tous firent une tête surprise et ne savaient plus quoi dire. Ils sortirent pour nous laisser nous rhabiller. Des larmes coulèrent sur le doux visage de Virginie et je me sentis coupable. Elle se colla en moi, continua à pleurer et me supplia de ne pas la quitter. Je la rassurai et on s’habilla vite fait. Avant qu’elle ouvre la porte, je l’embrassai longuement, ce serait peut-être notre dernier baiser.

« Peut-on avoir une explication ? Vous savez qu’il est interdit d’avoir des relations avec un élève ?

_ Oui je sais, répondis Virginie.

_ D’autant plus que c’est votre première année ici. Vous risquez d’être renvoyée. Et vous mademoiselle Klein, nous allons prévenir votre mère. Une de vous deux devra partir, nous ne voulons pas avoir ce genre de relation dans notre établissement. »

Les professeurs avaient fait en sorte qu’on ne puisse pas se voir et même pour faire nos valises, il y avait une tierce personne. Elle nous expliqua pourquoi tous les profs avaient réussi à avoir la clef de chambre et pourquoi ils étaient venus. En fait ils voulaient faire une surprise à Virginie pour le dernier jour. Bon ça a surtout gâché notre petite matinée coquine.

Tout le monde monta dans le bus et je me mis au fond, les écouteurs dans les oreilles. J’étais obligée d’être à côté d’un prof. Vous savez, je risquerais d’embrasser Virginie devant tout le monde ou pire !

Tous les parents nous attendirent et je vis ma mère par la fenêtre. J’eus une boule au ventre. Le sait-elle ? Est-ce qu’elle sait pour Virginie et moi ? Les élèves descendirent et je vis deux profs parler à ma mère et un troisième se rajouta. Ma prof de français regardait la scène de loin et quant à moi, je me tenais à l’écart.

Virginie, 22 :05 :

Je suis désolée. Je ne voulais pas te créer de problèmes.

 

Moi, 22 :05 :

T’en fais pas ma belle. Je ne regrette rien et ça t’en as créée aussi. Je suis bien avec toi, vraiment et cette semaine avec toi fut merveilleuse.

Virginie, 22 :06 :

Moi aussi j’ai adoré ! J’espère te revoir très vite ma chérie. Gros bisous.

Je voulus répondre mais ma mère m’appela et elle sembla plutôt en colère, j’avançai en traînant des pieds, elle m’obligea à monter dans la voiture et roula assez rapidement jusqu’à la maison.

« Qu’est-ce qui s’est passé dans ta tête ? Tu pensais à quoi en baisant ta prof ?! Depuis combien de temps ça dure ?

_ Je… Je l’aime… On s’est rencontrée pendant les grandes vacances, c’était juste un flirt au début et ensuite je me suis dit que ça pourrait être plus. Mais à la rentrée quand je l’ai vu, j’ai tout fait pour l’éviter. Donc on a dû se supporter et c’est pour ça qu’au début je ne voulais pas aller à Paris.

_ Eh bien tu ne vas plus la voir comme ça s’est réglé !

_ Mais maman il n’y a pas d’autre classe de L au bahut.

_ C’est pour ça que tu iras dans un internat à partir de la semaine prochaine. Et ne te dis pas que tu pourras la voir les week-ends ou pendant les vacances. L’internat se trouve dans le Vermont aux Etats-Unis.

_ Quoi ?! Tu me fais changer de bahut ET de pays ! Tout ça pour une simple histoire d’amour ? Mais c’est pas exagéré ?

_ Comme ça je suis sûre que tu bosseras parce que tes notes sont en chute libre. En plus je connais des gens dans le Vermont, comme tes grands-parents nous y emmenaient souvent et que j’étais fille au pair. Et tu ne verras plus cette femme. Tu pensais vraiment que t’allais vivre une histoire d’amour avec elle ? Elle est plus vieille que toi ! Elle ne veut que s’amuser.

Je me mis à pleurer, ma mère ne comprenait pas ce que je ressentais. Je n’allais plus voir Virginie, je me sentais désemparée.

Moi, 00 :48 :

Coucou… Bon bah ma mère sait pour nous maintenant. Elle a décidé que nous ne pouvons plus se voir, c’est pourquoi elle m’envoie dans un internat aux USA.

Virginie, 01 : 21 :

Oh non ! Je suis désolée pour toi… Je veux pas te quitter. Et… Tu vas tellement me manquer pendant le temps où tu seras loin.

Moi, 01 :23 :

Je ne t’oublierai jamais. Je… Euh… Je t’aime… T’es chez toi ?

Virginie, 01 :24 :

Moi non plus. Et j’ai aussi des sentiments pour toi. Oui je suis chez moi ! Tu sais je ne sors pas souvent. Pourquoi ?

Moi, 01 :24 :

D’accord, j’arrive.

Je sortis discrètement, pris la voiture de maman et me rendis chez Virginie. Nous nous enlaçâmes longuement et nous ne nous quittions plus. Nous nous embrassions et passions la nuit ensemble, enfin le reste de la nuit. J’étais bien dans ses bras.

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