Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Petites lettres dorées
27 mai 2015

Chapitre 4

C’est les examens de Noël pour tous les lycéens. Ce qui veut dire que j’ai une semaine en plus de vacances ! Finalement c’est bien d’être prof. Je restais chez moi en pyjama toute la journée à regarder des vieux films. C’est ça les avantages d’être célibataire. Pas besoin de s’habiller et de se faire toute belle.

Emeline, aujourd’hui, 15h48 :

Salut Sam ! Ca te dit un ciné ce soir ? Ya une séance à 20h15 de l’étrange Noël de M. Jack

Ah bah finalement faudra que je m’habille et me fasse toute belle aujourd’hui ! Nous nous rejoignions devant le cinéma vers 20h. Bien sûr j’étais en retard. Et elle ne manqua pas de me le faire remarquer. Pendant la séance, nos mains se rencontrèrent d’abord timidement puis nos doigts s’entrelacèrent. Je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’œil vers elle. Je croyais être discrète mais pendant que je la regardais (ou plutôt que je l’admirais) elle tourna la tête vers moi. Je me sentis rougir puis elle sourit.

« Tu veux venir prendre un verre à la maison ? me proposa Emeline.

_ Avec joie ! » m’exclamai-je.

Je lui proposai mon aide. Elle me tendit deux verres et je nous servis du jus de pomme, comme la dernière fois. Nous nous assîmes sur le canapé plus près qu’à l’accoutumé. Nous parlions de tout et de rien. Peu m’importait tant que je pouvais entendre sa voix. Pendant que nous parlions, je jouais avec sa main. Je n’avais jamais vraiment eu confiance en moi quand une fille me plaisait. Je n’osais jamais faire le premier pas et encore moins pour le premier baiser. Em posa sa tête sur mon épaule. Ma main libre se posa automatiquement sur ses cheveux et les caressai. Elle leva sa tête et ma main glissa vers sa joue. Tout cela devenait très intime ! Nos visages se rapprochèrent, nos nez se touchèrent et nous nous fîmes un baiser très chaste. Je me sentais comme libérée. Je l’embrassai une nouvelle fois, cette fois-ci plus amoureusement. Elle me rendit ce merveilleux baiser et j’en profitais pour m’enivrer de son parfum.

« J’aurais jamais cru embrasser une collègue, m’avoua Em.

_ Moi non plus…

_ Tu sais… Je t’admire beaucoup Sam.

_ Pourquoi ? Je n’ai rien de particulier.

_ Tu es très charmante, jeune et je t’envie parce que tu es tellement sûre de toi. Dans la salle des profs, tout le monde parlait de la petite nouvelle avant même qu’on ne te voit. Et tous les profs t’adorent. Je ne sais vraiment pas comment tu fais !

_ Je fais rien de particulier. Ce n’est qu’un masque. Parce qu’à la base je suis très timide et j’ose rarement aborder des filles.

_ Et pourtant t’es venue me parler.

_ Oui tu me trouble. Et j’avais remarqué que tu restais seule alors je voulais casser cette solitude.

_ Tu t’es bien obstinée ! Parce que je sais que je suis très renfermée. 

_ Et je ne regrette absolument pas de m’être mise martel en tête. »

Ses joues s’empourprèrent et elle se cala tout contre moi. Nous nous embrassâmes. Je ne voulais plus quitter ses lèvres tellement douces et succulentes. Cela ressemblait à un vrai conte de fée. Je lui faisais des bisous sur ses joues, son front, ses lèvres et son cou. J’avais trouvé son point sensible. Plus je continuais à l’embrasser dans le cou et plus je l’entendais respirer fort. Jusqu’à ce que son portable sonna.

« Allo ?... Oui c’est bien moi… Comment ça ?... Et vous ne savez pas où elle est partie ?... Très bien j’arrive tout de suite. »

Emeline avait l’air très inquiet.

« Que se passe-t-il ? demandai-je.

_ Ma mère vient de fuguer.

_ Comment ça ?

_ Elle a Alzheimer et elle vit dans une maison de retraite. Un infirmier vient de me dire qu’elle ne se trouve plus dans sa chambre…

_ Oh merde ! Tu veux que je t’accompagne ?

_ Non ça va allait merci.

_ Tu me préviens quand tu l’auras retrouvée.

_ Pas de soucis Sam. Je suis vraiment désolée.

_ T’en fais pas. »

Nous nous séparâmes après un long baiser. Une fois arrivée chez moi, je ne pouvais m’empêcher de penser à Em. Entre sa sœur qui est morte et sa mère malade… La pauvre. En une soirée, notre relation a très vite évolué. Elle n’avait pas son air sévère. Elle portait ce sourire qui me charmait tant. Mais je me demandais quand même pourquoi elle a ce masque qui me glace le sang.

Je m’installai sous la couette, mon portable juste à côté de moi, si jamais Em essayait d’appeler. Je n’arrivais pas à dormir. Je m’inquiétai pour la mère d’Emeline. Pourvu qu’elle la retrouve.  

Une heure du matin. Toujours aucunes nouvelles. Finalement, je m’endormis. J’eus un sommeil très agité. Je me réveillai très tôt. Je jetai un œil à mon portable et rien. Pas de SMS ni d’appel. En milieu de matinée, je décidai d’aller chez Emeline.

Je sonnai à sa porte. Rien. Alors je commençai à tambouriner à la porte. Mais cette fois-ci, rien non plus. Je lui téléphonai. A mon grand bonheur, elle répondit.

« Emeline ça va ? m’empressai-je de demander

_ Oui oui tout va bien t’inquiète pas.

_ T’as pu retrouver ta mère ?

_ Oui tout va bien. Mais j’ai tellement eu peur.

_ Je comprends. Au fait t’es où ?

_ Encore à la maison de retraite pourquoi ?

_ Parce que je suis devant chez toi et que maintenant ma main est toute rouge à force de toquer, dis-je en riant.

_ Oh ! Je suis désolée j’aurais dû te prévenir, pardon, s’exlama-t-elle penaude. De toute manière j’allais rentrer. Tu peux rester si tu veux, il y a un double des clefs dans le pot de fleur à côté de la porte.

_ D’acc à tout à l’heure »

Je faillis rajouter « ma chérie » mais je me retins. Je pris la clef et m’engouffrai dans l’antre de ma chérie. Je m’assis sur le canapé et attendis patiemment Em. Je parcourus la bibliothèque. Finalement cette prof de math aime la littérature.

Je ne l’entendis pas rentrer. Je fus donc surprise quand elle vint par derrière et m’enlaça. Je me retournai et l’embrassai. 

« Tu m’as manqué, me dit-elle entre deux baisers.

_ Toi aussi », répondis-je

J’ai l’impression d’être une ado qui était complètement amoureuse.

« Je savais pas qu’au fond tu étais un grande littéraire ! riai-je

_ J’aime beaucoup lire en effet mais j’aime aussi les maths.

_ Beurk les maths ! C’est horrible ! »

Elle se mit à rire. Personne ne pouvait nous séparer. Nous étions collées l’une à l’autre et il était hors de question que je quitte ses bras. Et puis ses baisers étaient tellement délicats. Depuis hier, ma libido avait bien augmenté mais je refusais de faire quoi que ce soit, du moins pour l’instant, de peur de la braquer. Elle me proposa de rester manger, ce que je ne pus refuser. Elle prépara un bon petit repas et moi je l’aidai à mettre la table. 

Publicité
Publicité
15 mai 2015

Chapitre 3

Je n’avais pas vu Emeline le matin. Et elle n’avait pas répondu à mon message. C’est pas que je m’inquiétais mais quand même un peu. Personne n’avait vu Emeline ou alors on me demandait qui c’était. Je sus finalement qu’elle était là en attendant à 15h devant la salle où elle avait cours pour prendre le relais. Je la saluai et elle me répondit d’un ton très sec. D’habitude elle me répondait plus amicalement. Je me demandais ce qu’elle avait. Je devais attendre encore deux heures avant de savoir. Si toute fois elle était encore là car je sais qu’elle termine à 16h aujourd’hui.

17h, je rangeai mes affaires comme une furie et ordonnai au dernier de fermer la porte. Je dévalai les escaliers et pénétrai dans la salle des profs. Je balayai la salle du regard et il se posa sur Emeline qui était de dos. Je saluai quelques collègues sans m’arrêter et m’approchai d’Emeline. Je déposai ma main sur son épaule ce qui l’a fit sursauter. Je découvris alors ses yeux rougis par les larmes et des cernes qui creusaient son visage. Elle baissa sa tête pour ne pas que je le remarque de trop.

« Qu’est-ce qui ne va pas Em ? m’inquiétai-je.

_ Rien tout va bien.

_ Quel doux euphémisme. On voit parfaitement bien que tu as pleuré et que tu n’as pas du dormir beaucoup cette nuit.

_ Laisse-moi tranquille. Je n’ai rien à te dire ! »

Elle partit en me bousculant. Je savais que ça ne valait pas la peine de la rattraper. Elle se serait braquée de toute manière. A cet instant je voulais la prendre dans mes bras.

Toute la soirée, je repensais à son visage remplit de tristesse. Mon portable vibra. C’était justement Emeline qui s’excusait pour tout à l’heure. Je l’appelai immédiatement même si je ne savais ce que je voulais lui dire. Juste pour entendre sa voix. Je la trouve très chaleureuse et réconfortante.

« Allô, fit la voix à l’autre bout du fil.

_ Em, c’est Sam. Je voulais savoir comment tu allais.

_ Ca va…

_ Pourquoi tu as pleuré alors ?

_ Parce que…

Je l’entendis sangloter. J’eus un pincement au cœur.

_ Tu veux que je vienne ou tu préfères rester seule ?

_ Ca t’ennuie pas de venir ?

_ Non absolument pas. »

Nous raccrochâmes, je pris ma veste et mon casque et me rendis chez Emeline en moto.

Elle habitait une maison tout près du centre-ville. Elle était magnifique avec une grande cour devant. Dès que j’arrivai, le portail s’ouvrit. J’entrai et laissai ma moto  dans la cour. Emeline m’attendait sur le palier. Elle me fit entrer et me fit visiter la maison. Le salon était très chaleureux avec une grande baie-vitrée qui donnait sur la terrasse et le jardin. La cuisine était ouverte sur le salon. Au fond du couloir se trouvait le bureau et une pièce qui servait de débarras. A l’étage, il y avait deux chambres, un dressing et une salle de bain.

Em me proposa à boire et me dis de m’installer sur le canapé. Je la regardai tout préparer. Elle mit sur un plateau les deux verres de jus de pomme, des cacahuètes et des pistaches. Elle s’assit à côté de moi. Pendant quelques secondes, il n’y eut plus aucun bruit. Je voyais qu’elle se retenait pour ne pas fondre en larme. Je pris mon courage à deux mains et la pris dans mes bras où elle se mit à pleurer. J’essayais de la consoler tant bien que mal. Elle sentait délicieusement bon. J’avais déjà remarqué cela lors de notre première rencontre. Un parfum qui ne vous laisse pas indifférent et que je pourrais reconnaître entre mille. Il avait un léger goût sucré et fruité.

Elle s’écarta un peu et essuya ses larmes.

« Je suis désolée… C’est pas dans mon habitude de pleurer dans les bras des gens.

_ Pas grave ! Ca fait du bien de pleurer parfois.

_ Ma sœur… vient de mourir…

_ Toutes mes condoléances.

Nos mains se lièrent et je caressai le dos de sa main avec mon pouce.

_ Elle a eu un accident de voiture il y a quelques jours et elle était dans un état grave. Hier l’hôpital m’a appelé pour me dire qu’elle était morte. »

Nous restions comme ça, l’une contre l’autre, pendant un moment. Puis elle s’endormit sur moi. Je ne savais plus quoi faire. Je n’osai plus bouger de peur de la réveiller. Je m’endormis à mon tour.

Le lendemain nous nous réveillâmes et nous nous préparâmes à toute vitesse afin de ne pas être en retard. Nous nous retrouvions pendant la pause de midi et nous mangions ensemble. Elle me remercia d’être restée avec elle la veille.

« Dis donc t’es amie avec la psychopathe ? me demanda Allan

_ Avec Emeline ?

_ Bah oui ! Elle est plutôt... Antipathique.

_ Oui mais une fois qu’on la connait elle est très gentille. 

_ Tu es la seule qui le trouve. Parce que tout le monde n’ose jamais lui parler.

_ En même temps si vous ne faîtes pas d’efforts.

Allan commençait à m’énerver mais je devais éviter de le montrer sinon il comprendrait très rapidement qu’Emeline ne me laissait pas indifférente.

_ Comment ça ? m’interrogea-t-il.

_ Avant qu’on arrive à sympathiser, j’ai fait maintes tentatives pour lui parler. Je m’étais donnée comme objectif qu’elle parle plus. Et j’ai réussi.

_ Ah ! Je vois ce que tu veux dire. C’est vrai que les collègues et moi-même, n’avons pas fait grand-chose pour la connaître… »

14 mai 2015

Chapitre 2

Les jours passèrent et ne se ressemblèrent guère. De nouveaux livres. De nouvelles lectures analytiques pour mes chers élèves de premières. Les collègues étaient d’une gentillesse avec moi ! Et Emeline restait immanquablement dans son mutisme absolu. Plusieurs fois j’avais essayé de lui extirper quelques mots mais que des banalités « La journée s’annonce longue ! », « Il fait beau pour une fois, ça change ». Mais rien de plus. J’avais l’impression que je lui arraché des dents. Alors je laissais tomber, souvent parce qu’un collègue venait me poser une question.

Mais je m’étais mis martel en tête. Je m’obstinai à lui parler. Peut-être qu’un jour on sympathisera ! Même si je n’y crois pas vraiment. Je pense que peu de personne arrive à la supporter.

En très peu de temps j’avais sympathisé avec tous les collègues. Tous sauf elle. Mes rêveries continuaient à filer. Son air autoritaire n’avait rien de plaisant et on ne pouvait pas dire qu’elle était belle. Elle doit avoir une dizaine d’années de plus que moi, les cheveux blonds qui lui arrivaient à l’épaule, une voix relativement rauque. Comme beaucoup de prof elle portait des lunettes, un cliché j’ai envie de dire. Il n’y avait que ses yeux qui étaient attrayants. Et cette même expression. On se sent mal  l’aise, on a envie de baisser la tête ou de s’enfuir en courant. C’est comme si elle allait vous engueuler pour telle ou telle raison ou bien qu’elle allait vous tuer. Psychopathe ? Elle a tué tous ses amants et elle cherche sa prochaine proie ! Je divague.

Entre midi, je mangeais à la cantine pour changer. D’habitude j’allais dehors avec d’autres profs. Je pris mon plateau, pas grand-chose d’appétissant. Déjà qu’à la base je ne mange rien, je suis végétarienne. Je ne pris qu’un bol de salade de pâtes au thon (ce qui est normalement l’entrée), une pomme et du pain. Je me dirigeai vers le coin réservé aux professeurs et bien évidemment il n’y avait plus de place. J’allais pester quand je découvris une place. O miracle ! J’approchai et vis qu’Emeline était installée en face.

« Je peux m’assoir ici ? demandai-je prudemment

_ Oui bien sûr » répondit-elle avec un micro sourire.

Deuxième miracle ! Elle a souri. Bon je vous l’accorde son sourire était imperceptible. Mais quand bien même ça reste un effort.

J’entrepris de manger cette salade qui n’était absolument pas mangeable. Après trois bouchées, je mis le bol de côté et mangeai le pain. C’est une valeur sûre. Parfois je levais les yeux vers Emeline et je remarquai qu’elle me regardait manger. Elle pourrait quand même me regarder à un autre moment ! Je suis pas très sexy quand je mange surtout qu’il y a une chance sur deux pour que j’aie quelque chose coincé entre les dents. Pendant quelques secondes, je plongeai mon regard dans le sien. Plus rien ne nous entourait, juste nous deux et ses yeux verts. Ces secondes me parurent une éternité. Puis Emeline coupa court à ce regard intense.

« Tu ne manges rien d’autre ?! m’interrogea Emeline surprise.

_ Non j’ai pas très faim.

_ C’est pas sérieux tout ça ! Tu risques de faire un malaise.

J’y crois pas elle s’inquiète pour moi. Non Sam ! Elle cherche juste à être polie !

_ Je sais, je sais… Mais je mange jamais énormément le midi, je me rattrape le soir !

_ Déjà que t’es pas très grosse ! Tu risques de t’envoler, me lança-t-elle en riant.

Oh mon dieu ! Elle est belle quand elle rit. Elle devrait rire plus souvent et pas faire sa tête de tueuse en série.

_ C’est pas faux, m’exclamai-je en riant aussi.

_ Ca te dit un café ?

_ Oui pourquoi pas »

Nous rejoignions la salle des profs et elle mit des pièces dans la machine à café. Je notai qu’elle prit un double expresso sans sucre et elle mémorisa que pour moi c’était un déca. Je la suppliai de lui rembourser mais elle refusait catégoriquement. Nous nous installions à l’écart des collègues, là où elle est tous les matins. Nous discutions de tout et de rien. J’essayais de voir si elle était du même bord que moi mais aucun détail ne me permettait de le savoir. Je supposais donc qu’elle était mère de famille, mariée. La discussion devenait plus intime mais toujours aucune précision si elle était mariée. Alors j’osai poser l’ultime question.

« T’es mariée ?

_ Non absolument pas ! Et toi ?

_ Encore trop jeune et je n’ai pas encore trouvé la bonne personne.

_ Homme ou femme ?

_ Pardon ? dis-je toute gênée

_ La bonne personne, ce serait un homme ou une femme ?

Et moi qui croyais que j’étais indiscrète ! Elle est pire que moi !

_ Je préfère la gente féminine.

_ Ah enfin une lesbienne ! Je commençais à croire que j’étais la seule ici.

Je crus tomber des nues. Elle, cette antipathique, est lesbienne ?! Mais pourtant je suis relativement douée pour repérer si une fille l’est ou non. Mon radar serait-il en panne ?

_ Tu l’es aussi ?!

_ Oui oui.

_ Mon radar n’a pas voulu se mettre en route cette fois !

_ Je sais et c’est d’ailleurs mon grand malheur. Personne ne remarque que je le suis. C’est désespérant. Moi j’arrive à savoir si une femme l’est mais je suis obligée de lui dire que je suis homosexuelle sinon elle ne s’en rend pas compte.

_ C’est pas cool tout ça. »

La sonnerie retentit. Nous nous quittions pour retrouver chacune notre classe. J’arrive pas à y croire. Emeline est lesbienne. Trop d’informations se bousculent dans ma tête. Pourquoi a-t-elle cet air sévère et reste-t-elle en retrait? Alors qu’elle est magnifique quand elle sourit et rit et qu’elle est très gentille. Comment j’ai fait pour passer à côté de ça. Toute l’après-midi, mes pensées ne s’intéressaient qu’à Emeline. Heureusement j’arrivais faire plus ou moins normalement cours.

A la fin de la journée, je finissais de corriger quelques copies. Je vis entrer Emeline dans la salle des profs et s’installer dans son coin. Elle n’avait plus son joli sourire qu’elle avait à midi. Emeline l’autoritaire était revenue. Elle ne jeta pas même un regard autour d’elle. Une fois ma derrière copie corrigée, j’entrepris d’aller briser sa solitude. Mais Allan chamboula mon plan. Nous discutâmes un peu et il me proposa d’aller boire un verre avec lui. J’acceptai. Je mis mon manteau, l’hiver commençait déjà à s’installer. Je jetai un regard vers Emeline. Elle me lança un regard très sombre. Je voulais lui sourire mais je n’arrivai plus. Je me sentis tout à coup toute triste. Je passai la soirée avec Allan. 

14 mai 2015

Chapitre 1

Une nouvelle année scolaire commence. Je suis nouvelle dans l’établissement et je ne connais encore personne. Je reste dans mon coin et je regarde les retrouvailles des autres professeurs. Ah oui j’ai oublié de vous dire, je suis professeure de littérature. D’après mon emploi du temps (qui est très bien organisé) je n’ai que les 1L et les TL. Je vais devoir travailler en cohésion avec le prof de français des premières étant donné que ces pauvres chéris ont le bac de français en fin d’année.  Sinon je n’ai pas cours le lundi matin, ni le vendredi après midi !

Je relisais mes cours. Je remis une mèche rebelle à sa place quand un jeune homme d’une trentaine d’années vint me voir. Il était très bien habillé : chemise et petit veston, très classe et il arborait un grand sourire montrant toutes ses dents.

« Bonjour je suis Allan, professeur de français. Je suppose que vous êtes la nouvelle professeure de littérature. Il me tendit la main que je serrai.

_ Enchantée moi c’est Samantha mais tout le monde m’appelle Sam. En effet c’est bien moi ! 

_ Enchanté ! On va travailler ensemble cette année. Donc on devrait peut-être se tutoyer.

_ Oui  ce serait mieux.

_ Ca fait longtemps que tu enseignes ?

_ C’est ma troisième année dans le corps enseignant.

_ Tu es toute jeune alors ! »

Nous continuions à discuter jusqu’à ce que la sonnerie ne retentisse. Je retrouvai ma classe de terminale et commençai à faire cours. Tout d’abord petite présentation puis j’ai introduit le programme que je chercherais à étudier avec eux. Ils étaient tous heureux car nous n’allions par faire une analyse d’une œuvre classique, barbante. A la fin du cours quelques garçons cherchaient à me draguer. Ils essaient toujours et ça me fait toujours autant rire.

La journée se finissait bientôt. J’avais une heure de libre alors je restais dans la salle des profs. Je regardais les quelques profs qui n’avaient pas cours comme moi. Aucune jeune femme ne méritait mon attention, la plupart étaient vieilles et coulantes. Ce ne serait pas sur mon lieu de travail que je pourrais enfin trouver l’amour.

Allan s’installa près de moi, toujours avec son sourire (si je n’avais pas été lesbienne, je serais littéralement tombée sous son charme) et me dit :

« Viens je vais te présenter aux autres professeurs ! »

Je n’ai même pas eu le temps de répondre que déjà il me prit le bras et me présenta à tous les profs. Je ne retenais même pas les noms tellement il y en avait des différents. Puis Allan me présenta à une prof de math. Elle n’avait rien d’exceptionnel, juste l’air très sévère et antipathique. En même temps les maths ça ne sert pas à grand-chose ! A part pour les soldes ! Je suis sûre que j’aurais été super douée en math si on parlait fringues et chaussures. En revanche ses yeux ! Oh mon Dieu ! Ils sont juste sublimes. De très beaux yeux verts. Je ne pouvais m’empêcher d’admirer ses yeux mais son regard restait toujours aussi sévère.

«  Emeline je te présente Samantha, la nouvelle prof de littérature.

Même son prénom est magnifique. Pourquoi est-elle aussi antipathique ?!

_ Bonjour, dis-je en souriant.

_ Bonjour » me répondit Emeline de façon très sèche.

Elle me glaçait le sang. Je n’aimerais pas être un de ses élèves. Mais cette femme me troublait. Je me faisais une série de scène tragiquo-romantique à propos d’elle. Elle avait perdu un être cher et c’est pour ça qu’elle restait dans son coin, à ne parler à personne. Ou dans sa jeunesse elle a subit des violences. Mais déjà je devais arrêter mes rêveries pour rentrer dans mon petit appartement. 

2 mai 2015

Résumé

back-to-school

 

Cette fiction est classée NC -17 (no children under 17). Elle met en scène une histoire d'amour entre deux femmes. Donc pour les gens dont cela dérange, merci de bien vouloir cliquer sur la croix rouge en haut de votre écran. 

 

Nouvelle prof, Samantha doit sympathiser avec ses nouveaux collègues. Chose facile quand on est avenante comme elle. Sauf peut-être avec Emeline qui ne parle à personne ce qui va piquer la curiosité de Sam. 

 

N.B : ce texte a été inspiré et crée par moi-même. Donc il est illégal de s'approprier ces textes. Pour plus d'informations, je vous conseille de lire le code de la propriété intellectuelle.

Publicité
Publicité
Publicité