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Petites lettres dorées
23 avril 2015

Jour 5

J’ai une énorme migraine au réveil ! Promis je ne boirais plus jamais ! Laurence dort encore profondément. Je ne me souviens même plus ce qu’il s’est passé hier !! Je me lève difficilement et m’aperçois que je suis en sous-vêtements. Je me tourne vers Laurence et remarque qu’elle aussi est en sous-vêtements. Oups… Je n’ai que des flashes de la soirée.

On était au gala, puis dans un pub où nous avons beaucoup trop bu et… Elle sur moi… Oh non ! Ne me dîtes pas que j’ai fait l’amour avec ma directrice. Mais qu’est-ce que j’ai fait ?! Quelle catastrophe !!

Je prends une douche et frotte toutes les parties de mon corps. Je sors de l’hôtel, je ne peux pas faire comme si de rien n’était avec Laurence. Je me promène et décide d’appeler Julia.

« Hey poulette ! s’exclame-t-elle.

_ Coucou…

_ Oula ! Toi tu as passé une dure soirée !

_ Un peu, j’ai trop bu hier. Et il s’est passé quelque chose d’horrible.

_ Ah bon quoi ?! Raconte-moi tout !

_ Je crois… Que j’ai couché avec ma boss…

_ QUOI ?! s’étouffe-t-elle. C’était comment alors ?

_ Je sais pas, je ne me souviens plus de la soirée.

_ Tu baises avec ta boss et tu ne te souviens plus comment c’était ! T’étais vraiment pompette alors !

_ Te moque pas…

_ Alors elle est plutôt boxer, culotte…

_ String.

_ Madame joue la provocatrice ! »

Julia continue à me charrier alors que personnellement je me sens de plus en plus gênée. Je remonte à la chambre en espérant ne pas croiser Laurence. Elle semble ne pas être là. Je me dirige vers le lit quand elle sort de la salle de bain, une simple serviette autour d’elle. Surprise, elle lâche sa serviette. Je suis comme paralysée face à son corps nu. Je ne sais combien de secondes passent pendant qu’elle ramasse sa serviette mais ça me semble paraître une éternité. Je dois être rouge pivoine. Je m’apprête à sortir quand je sens sa main attraper mon bras. Tout en moi se raidit. Que dois-je faire ?

« On dirait que tu as vu un fantôme ! Me lance-t-elle.

_ Non non… Mais euh… Je dois y aller.

J’attrape la poignée de la porte. Il faut que je sorte d’ici. Le plus vite possible. Ma libido doit dépasser les 100°C .

_ Qu’est-ce qu’il s’est passé hier soir ? Je me suis réveillée en sous-vêtements… Je crois qu’on a un peu exagéré hier !

_ Je ne sais pas…

_ On a…

Pour seule réponse, je hausse les épaules. Elle ne semble pas savoir plus que moi. Je n’ose pas la regarder en face. Pourquoi suis-je sous son charme ?

« Miranda m’a appelée tout à l’heure, elle voudrait qu’on mange avec elle à midi.

Oh non pas elle ! Je n’ai pas envie de jouer les faux couples. Je veux être loin de Laurence.

_ Je me sens pas bien… Tu peux y aller si tu veux mais ce sera sans moi, je réponds.

_ Tu comptes m’éviter encore longtemps ?

Je me retourne et son visage laisse découvrir sa fragilité. Je voudrais l’embrasser et lui dire que non parce que je suis folle d’elle. J’attrape ses mains et avec mon pouce, je caresse le dos de sa main.

_ Je suis désolée Laurence… Mais cette situation est légèrement gênante.

_ Tu n’es pas la seule à ressentir ça. Mais viens avec moi, s’il-te-plaît. »

Son air implorant me fait accepter immédiatement. J’attends qu’elle s’habille et nous partons retrouver Miranda au parc. Je ne sais pas si c’est à cause d’hier soir mais Laurence semble beaucoup plus proche et plus à l’aise. Elle est collée à moi et ce n’est pas pour me déplaire. Ses cheveux chatouillent mon visage. On ne se quitte pas d’une semelle. Comme à son habitude, Miranda fait des gaffes immenses ce qui nous fait bien rire.

« Eh mes chéries ! Vous savez quoi ? Commence-t-elle.

_ Non mais dis-nous, je réplique.

_ Aujourd’hui c’est la journée mondiale des bisous ! S’exclame-t-elle toute excitée.

_ Encore une fête débile, ajoute Laurence qui apparemment lit dans mes pensées.

_ Aller vous pouvez bien vous faire un bisou ! Juste pour moi, implore-t-elle.

Je ne peux assurément pas embrasser Laurence ! Je sens sa main se crisper. Je décide alors de passer mon bras autour de sa taille et de lui faire un gros bisou sur la joue. Elle semble rassurée et me fait un grand sourire.

_ Voilà ton bisou, je lance.

_ Ouais… Mais je pensais plutôt à un baiser rempli d’amour sur les lèvres de ta chérie. »

Laurence est tout aussi gênée que moi. Elle se rapproche un peu, caresse ma joue et son visage n’est plus qu’à quelques centimètres du miens. Je pose lèvres sur les siennes, timidement. Un baiser très chaste. Sans qu’on ne le sache, Miranda nous a pris en photo et nous montre le cliché. Je rougis et Laurence aussi.

Eh bah ! Entre hier où nous avons supposément couché ensemble et maintenant où nous nous sommes embrassées. Les vacances sont pleines en rebondissements.

*****

En attendant que Laurence libère la salle de bain, j’admire la photo de notre premier baiser. Je ne remarque d’ailleurs pas qu’elle se trouve juste derrière moi regardant l’image par-dessus mon épaule.

« Ca nous fera des souvenirs, rigole-t-elle.

Je fais volte-face et ne dis rien.

_ Ah au fait, j’ai dit à mon ex que j’ai rencontré quelqu’un d’autre et que je ne compte pas la quitter, reprend-elle.

_ C’est super ! J’espère qu’elle ne t’embêtera plus !

_ J’espère aussi et puis j’ai pas vraiment menti, j’ai effectivement trouvé quelqu’un.

Sasha ne te fait pas de faux espoirs ! Elle a sûrement dû rencontrer quelqu’un à Paris ou pire… C’est Miranda ! Ca risque d’être compliqué de lui expliquer qu’on a menti et que Laurence est en fait amoureuse d’elle. Mais ce n’est pas moi… Qui voudrait de la petite rebelle ?

_ Ah… C’est… C’est super ! J’essaie de m’enthousiasmer.

_ Ne sois pas triste Sasha, cette personne c’est… Toi, finit-elle par dire en baissant la tête.

Je suis surprise mais tellement heureuse. La boss super canon qui fait fantasmer tous les employés m’a choisie. Elle passe ses mains dans mes cheveux et m’embrasse à pleine bouche. Waouh ! Elle embrasse vachement bien ! Je la soulève et elle encercle ma taille avec ses jambes. J’en profite pour glisser mes mains sur ses fesses bien fermes. Nous passons une nuit torride mais merveilleuse. Maintenant je me souviendrais ce que ça fait de coucher avec sa boss. Pas comme la nuit dernière. 

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