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Petites lettres dorées
18 octobre 2015

Chapitre 2

« Bonjour Mme Chambrol, c’est Mme Blanchet.

_ Bonjour. Il y a un problème avec Ethan ?

_ Pour avoir un problème il faudrait déjà qu’il soit en cours.

_ Pardon ??!! je demande stupéfaite.

_ Je vois que vous aussi êtes tout aussi étonnée. Il n’est pas venu en cours aujourd’hui. Donc je pensais qu’il était malade.

_ Eh bien non ! Les enfants sont partis ce matin au bahut comme d’habitude, je ne comprends pas…

_ Il se pourrait qu’Ethan ait fait une fugue. Savez-vous où le trouver ?

_ Non… Non je ne sais pas », je réponds inquiète.

Bordel ! Mon seul jour de congé depuis un an ! La journée avait bien commencé et voilà qu’Ethan se met à fuguer ! Je me mets à sa recherche. Célia m’aide à le chercher. Nous ne le trouvons pas. Je retourne à la maison et je vois la voiture de Nina garée juste devant. C’est pas le moment de flancher Mathilde ! Je vais à sa rencontre et lui explique ce qui se passe. Nous entrons dans notre… Dans ma maison. Je fouille dans la chambre d’Ethan qui est à l’étage, au fond du couloir. Je trouve une lettre, disant qu’il part car il ne supporte plus cette situation. Il y écrit que nous n’aurions jamais dû divorcer et qu’il ne reviendra plus jamais. Je rejoins Nina dans le couloir, elle regarde ma chambre. Le lit défait, les vêtements sur la chaise, des photos des enfants et nous deux où nous semblions heureuses. En me voyant, elle baisse la tête gênée. Cela lui rappelle-t-il les souvenirs lorsque nous dormions dans ce même lit ? Je lui tends la lettre pour qu’elle la lise. Sans m’en rendre compte, des larmes coulent le long de mes joues. Elle s’approche de moi et me prend dans ses bras. Pourquoi est-ce si dur d’oublier une personne ? Elle murmure qu’on va retrouver Ethan de sa voix rassurante. Sa bouche se pose sur la commissure de mes lèvres. Et je ne sais par qu’elle force mais je l’embrasse. Elle en a envie aussi. Nous nous séparons difficilement sachant que ça n’aurait jamais du se produire. Je prends un gilet dans ma chambre et prends la carte de la proviseure au cas où.  Nina me regarde avec ce sourire… Ce sourire qui m’avait fait chavirer au lycée. Est-ce que je lui manque ? Oui je crois.

« Tu es toujours aussi sublime Mathilde…

Je ne peux m’empêcher de rougir.

_ Merci. Tu me manques Nina, je me mets à pleurer et je me sens ridicule.

_ Tu me manques aussi. 

Elle prend mon visage dans ses mains et m’embrasse comme auparavant. Je me laisse submerger par ce flot d’émotion. Je l’attire dans la chambre, je caresse son dos.

_ Et Ethan ? Il faut le retrouver ! je demande.

_ Tout le monde le cherche ! Laissons-nous juste un peu de temps toutes seules.

_ D’accord »

Elle embrasse mon cou avant de me faire tomber sur le lit. Elle me chevauche et j’ai l’impression que c’est comme à l’époque, que rien a changé. Mes mains passent sous son haut, je redécouvre sa peau douce. Son corps n’a pas changé, elle reste cette même créature magnifique. Nos vêtements se retrouvent à terre les uns après les autres. Nos deux corps se reconnaissent, nous savons les caresses qui font monter le plaisir plus rapidement. J’avais oublié à quel point elle savait bien y faire. Ses mains trouvent aisément l’antre de mon intimité et elle ne tarde pas à me faire jouir. Après quelques jouissances échangées, nous restons dans notre ancien lit, moi dans ses bras comme au bon vieux temps.

Nous décidons finalement de se remettre à la recherche d’Ethan, il est 18h, ça fait deux heures que nous étions dans le lit. Nina retrouve sa compagne et je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine jalousie mais aussi je suis contente, j’ai pu retrouver Nina l’espace d’un moment. La nuit tombe et aucune trace d’Ethan. Je me sens perdue. Que s’est-il passé pour que je perde d’abord ma femme puis mon fils ? Je ne me suis jamais sentie aussi faible que depuis ces deux mois. Moi qui refusais toujours de pleurer car c’est un signe de faiblesse ! Et bah c’est raté. Je me décide finalement à appeler la proviseure, elle pourra peut-être nous aider.

« Allô ? dit la voix à l’autre bout du téléphone.

_ Bonsoir Mme Blanchet, c’est Mme Chambrol, la mère d’Ethan.

_ Ah Bonsoir ! L’avez-vous retrouvé ?

_ Hélas non et je me demandais si vous accepteriez de venir le chercher avec nous…

_ Oui bien sûr ! J’arrive tout de suite ! »

Nous nous donnons rendez-vous devant le bahut. Ca me fait bizarre de la voir en jean et un sweat avec des baskets. A l’école elle est en tailleur et talons. Elle s’est négligemment fait une queue de cheval. Elle me gratifie d’un grand sourire et essaie de me rassurer en me disant que nous allons retrouver Ethan. Nous marchons ensemble et de temps à autre nous échangeons quelques banalités. J’apprends qu’elle vit seule, ce qui m’étonne. Elle est un peu plus jeune que moi mais elle est très belle. D’un coup, j’aperçois Ethan au loin. Je cours après lui mais celui-ci essaie de s’échapper. Je traverse la route sans faire attention à une quelconque circulation ce qui me vaut d’être renversée par une voiture. 

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