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Petites lettres dorées
lesbienne
11 décembre 2015

Résumé

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Cette fiction est classée NC -17 (no children under 17). Elle met en scène une histoire d'amour entre deux femmes. Donc pour les gens dont cela dérange, merci de bien vouloir cliquer sur la croix rouge en haut de votre écran. 

 

Une aventure de vacances sans lendemain, c'est ce que croyait avoir Virginie en rencontrant Sophie. C'est sans compter la rentrée en s'apercevant qu'elle est son professeur. Comment gérer cet évènement, surtout quand des sentiments naissent ? 

 

N.B : ce texte a été inspiré et crée par moi-même. Donc il est illégal de s'approprier ces textes. Pour plus d'informations, je vous conseille de lire le code de la propriété intellectuelle.

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26 octobre 2015

Chapitre 7

Cela fait déjà trois mois qu’Aurore et moi nous fréquentons. Je n’ai encore rien dit aux enfants, ni même à Nina. Peut-être que bientôt j’aurais le courage de le faire. Mais au moins le premier pas est fait, j’ai donné un double des clefs à Aurore, comme ça elle n’est pas obligée d’attendre que je rentre.

Vendredi soir. Je suis toute pressée de rentrer chez moi, vu l’heure Aurore est déjà là. Bien entendu c’est quand on est le plus pressée de rentrer que tes collègues viennent te demander un milliard de choses. J’arrive à m’enfuir et cours dans ma voiture, roule bien au dessus des limitations de vitesses et arrive à la maison en moins de cinq minutes. J’ouvre la porte d’entrée.

« Bonjour mon amour ! »

Aucune réponse. Ca par contre c’est bizarre. La voiture d’Aurore est garée dans la rue. Je vais dans la cuisine et trouve un mot et un bouquet de roses.

« Petit jeu ! Tente de me trouver ma chérie, tu auras une surprise. »

Humm ! J’aime ce petit jeu. Bon rez-de-chaussée, personne ! Je monte à l’étage, personne dans la salle de bain, ni dans ma chambre ! Ca m’étonnerait qu’elle soit dans une des chambres des enfants, sinon ce serait vraiment très glauque. J’ouvre la porte de mon bureau et j’aperçois des cheveux blonds derrière la chaise tournée vers le mur.

« Trouvée !

La chaise tourne laissant apparaître Aurore seulement vêtue d’un énorme flot en ruban rouge cachant sa poitrine et un joli string noir. Ca promet d’être une bonne soirée !

_ Tu es sublime dans ton tailleur d’avocate ! J’ai toujours adoré, ça fait dominatrice.

Elle me fait un clin d’œil et me lance un sourire coquin !

_ Moi j’adore quand tu es vêtue comme cela ! »

J’enlève ma veste de tailleur et l’embrasse à pleine bouche. Je la fais s’assoir sur le bureau et caresse son dos, son ventre puis ses cuisses. Elle frémit sous mes caresses et gémis de temps à autre. Je touche du bout des doigts le ruban. Quant à elle, elle déboutonne mon chemisier. Elle se mordille la lèvre inférieure tout en enlevant mon chemisier et touchant du bout des doigts mon soutien gorge. Je couvre son cou de baisers pendant que mes mains s’affairent à enlever ce ruban. Je ne peux résister à la tentation de cette chair qui m’ait offerte et décide donc de masser ses seins. De ses dents, elle retire mon soutien gorge. L’atmosphère est chaude, très chaude. Mes vêtements se retrouvent par terre ainsi que petit bout de tissu qui cache son intimité. Celui-ci étant suffisamment mouillé, j’y entre deux doigts tout en l’entendant gémir. J’aime la voir offerte, la voir partir loin.

Nous nous livrons à une deuxième partie de jambes en l’air dans ma chambre puis nous nous endormons l’une contre l’autre, ne formant au final plus qu’une.

Le lendemain matin, nous nous réveillons et je m’installe dans ses bras pendant qu’elle caresse mon bras. Il n’y a aucun bruit si ce n’est les oiseaux qui chantent et peut-être le petit bruit de claquement lorsque les lèvres d’Aurore rencontrent mon front.

« Je crois que je ne me lasserai jamais de ces moments avec toi ! je m’exclame.

_ Moi non plus ! Je… Je t’aime Mathilde, elle dit en fermant les yeux.

Nous ne nous l’étions encore jamais dit mais nous faisions passer le message par d’autres petites intentions. Son cœur bat rapidement, je pose ma main dessus.

_ Je t’aime aussi Aurore. »

Nous descendons dans la cuisine avec pour seuls habits un peignoir. Nous sommes inséparables ! J’essaie de me concentrer comme je peux en préparant le café pendant qu’elle embrasse, lèche mon cou. Finalement, ne tenant plus, elle me porte et me met assise sur le plan de travail. Mes jambes s’enroulent autour d’elle pendant que nous nous embrassons. Elle écarte légèrement les pans de mon peignoir et caresse mon ventre. Je sens son souffle chaud dans mon cou.

« Maman ????!!! s’exclame Célia et Ethan à l’unisson.

Aurore s’écarte immédiatement en baissant la tête, rouge de honte et je redescends du plan de travail en arrangeant mon peignoir.

_ Mes chéris que faîtes-vous ici ? Vous ne devriez pas être chez Nina ?

_ Euh… Si mais… J’avais oublié un cahier donc on est passé. Nina nous attend dans la voiture, dit toute penaude Célia en regardant tour à tour cette femme qui visiblement ne veut pas être reconnue et moi.

_ Très bien, vas-y ! Et toi aussi t’as oublié quelque chose Ethan ?

_ Non rien je voulais accompagner Célia.

Nous attendons tous que Célia redescende sans dire un mot. Je regarde Aurore du coin de l’œil qui semble très gênée. Je la comprends pour moi aussi c’est plutôt gênant.

_ Célia, Ethan… Je crois que maintenant je peux le dire après ce que vous venez de voir…

Nina toque à la porte et entre. Elle marque un temps d’arrêt en apercevant la jeune blonde dans la cuisine.

_ Euh… Je voulais voir où en était Célia… Car je trouvais que ça prenait du temps.

_ Désolée, je voulais présenter mon amie aux enfants et à toi aussi maintenant que tu es là.

Je ne me suis pas rendu compte que le tube en verre où se retrouve les gousses de vanille venait de se briser dans ma main. Aurore prend ma main et la passe sous l’eau.

_ Tu n’es pas obligée de la faire, me chuchote-t-elle.

_ Il le faut…

Je prends une grande inspiration et me lance.

_ Je vous présente Aurore

Tout en disant cela, je me tourne vers elle et lui souris.

_ Mme Blanchet ?! dit Ethan choqué.

_ Oui c’est moi. Je suis tombée amoureuse de votre mère et je suis très heureuse avec elle.

Elle s’approche de moi et passe son bras autour de ma taille.

_ Mais Mathilde tu te rends pas compte que tu es irresponsable ?! Sortir avec la proviseure de tes enfants, t’aurais pas pu trouver quelqu’un d’autre ?! Franchement tu veux vraiment que nos enfants soient exclus par leurs amis à cause de tes bêtises ?!

Mes larmes coulent sans que je ne puisse les retenir. Aurore me prend contre elle et me rassure.

_ Pardonnez-moi, je me permets de vous signaler que notre relation ne regarde que nous deux. Je pense que Mathilde sait ce qu’elle fait en étant avec moi. Alors je ne vous permets pas de dire qu’elle est irresponsable. Je sais qu’elle fera toujours passer ses enfants avant tout le reste.

_ Je suis sûr que Mme Blanchet… Enfin Aurore est très sympa, rajoute Ethan.

_ Et puis elles avaient l’air très heureuse quand on les a surprise tout à l’heure ! continue Célia.

_ Comment ça surprise ?!

_ Quand on est entré, on a vu Mathilde et Aurore qui… semblaient vouloir prendre de bon temps, éclate de rire Célia.

_ Laisse-les ! Ca fait longtemps qu’on avait pas vu Mathilde aussi joyeuse ! C’est pour ça qu’on se posait des questions avec Célia car elle avait souvent un sourire quand elle regardait son téléphone.

Je crois que je suis la plus heureuse des mères ! Mes enfants me soutiennent, Nina ne sait plus quoi dire et crie aux enfants de la suivre. Elle sort de la maison et se rend à sa voiture.

_ J’espère qu’on te verra plus souvent à la maison maintenant !  s’enjaille Ethan.

Les enfants partent à leur tour nous laissant toutes seules.

_ Laisse moi te soigner ta main, dit Aurore.

_ Merci mon amour. Finalement ça s’est bien passé, je suis contente qu’ils t’aient tout de suite adoptée !

_ Oui moi aussi je suis contente ! »

Nous nous embrassons encore une nouvelle fois. 

26 octobre 2015

Chapitre 6

C’est mon dernier jour sans les enfants. Je suis contente de les retrouver. Nina me les ramène demain soir. J’ai hâte de retrouver Aurore, je lui ai proposé de passer la soirée chez moi. Je dois bien avouer que je stresse un peu. On ne sait pas vu depuis la dernière fois.

Je prépare le repas, j’ai décidé de faire un poulet curry. Je me concentre sur la recette pour éviter de tout faire capoter ! Oh merde il est déjà 18h !! Aurore arrive dans une heure. Je prends une douche et je cherche ce que je peux mettre… Oh ma nouvelle robe noire ! Enfin nouvelle c’est vite dit ! Je l’avais acheté pour Nina pour tenter une certaine amélioration mais je ne l’ai jamais portée. Je me maquille : lèvres rouges et yeux noirs pour marquer mes yeux noisette. Et voilà ! Sans vouloir me vanter, je me trouve plutôt pas mal !

J’entends une voiture se garer devant la maison et je suppose que c’est Aurore. Je l’attends devant la porte d’entrée, dès qu’elle me voit elle me fait un grand sourire. Elle vient à ma rencontre avec un bouquet de roses rouges et me fait un de ses baisers appuyés sur la joue que j’adore.

« Waouw ! Tu es… Superbe Mathilde ! me dit-elle avec des étincelles dans les yeux.

_ N’exagère pas ! Toi tu l’es !

Elle porte un chemisier blanc avec un pantalon noir plutôt moulant ! J’adore !! Et ses cheveux blonds coiffés en un chignon. Finalement je la fais entrer et nous buvons un verre en guise d’apéritif.

_ Je vois que t’as enlevé certaines photos !

_ Oh… Euh oui. Je souhaite passer à autre chose. Je… Je crois que j’ai rencontré quelqu’un. Et je ne veux pas tout gâcher.

_ Elle doit avoir de la chance cette personne ! J’en suis presque jalouse, dit-elle en riant.

_ C’est toi Aurore ! »

J’ai enfin osé lui dire. Je n’en reviens pas ! Je ne pensais pas que j’y arriverai. Sa main se pose sur la mienne et son visage s’approche de plus en plus près du mien. Après une seconde d’hésitation, je parcours les derniers centimètres et mes lèvres se posent sur les siennes. Je ressens cette même décharge électrique. Notre baiser devient de plus en plus langoureux et il n’y a plus moyen de se séparer. Finalement c’est elle qui stoppe le baiser. Je souris et enlève les quelques traces de rouge à lèvre qui se sont mis autour de la bouche d’Aurore.

« Depuis le temps que j’attendais ce baiser, m’avoue Aurore.

_ Je ne pensais pas que je rencontrerai quelqu’un d’autre. Et t’es entrée dans ma vie, maintenant je ne veux plus que tu partes.

_ Dès que je t’ai vu, je suis tombée sous ton charme alors je dois bien avouer que j’espérais souvent que ton fils fasse une bêtise pour que je puisse te voir. »

Après quelques aveux sur nos sentiments, nous passons à table. Elle me regarde intensément et ça me fait rougir. Elle se lève et pose ses mains sur mes épaules et embrasse ma joue puis mon cou.

« Tu es toute tendue ! Ca te dit un massage ?

_ Oui je veux bien. »

Je l’emmène dans ma chambre non sans quelques baisers et quelques appréhensions de ma part. Je m’allonge sur le lit et je sens Aurore se mettre à califourchon sur moi. Elle commence un massage des plus salvateurs. Sous la demande d’Aurore, j’enlève ma robe afin qu’elle puisse mieux me masser. Euh… Simplement masser ? Je suppose qu’elle en profite aussi pour mater. Elle finit son massage par de délicats baisers sur mon dos, je frissonne. Je me sens légèrement honteuse car j’avais mis un string et un soutien-gorge en dentelle. Elle me susurre à l’oreille que je suis magnifique. Je me retourne puis je la vois mordiller sa lèvre inférieure en même temps elle regarde mes seins puis le fin tissu du string. Il est clair que ça risque d’être difficile de la ramener sur terre. Je l’embrasse avec fougue, nos langues se retrouvent et dansent ensembles. J’en profite pour déboutonner son chemisier et laisser apparaître sa poitrine très agréable. Il ne me faut pas longtemps pour qu’Aurore se retrouve en sous-vêtements. Nos bouches ne se quittent plus, nos mains se baladent à la découverte du corps de l’autre.

 Elle joue avec mes désirs, me laissant au bord de la jouissance. Je la supplie de finir ce qu’elle a commencé. Elle m’embrasse, parcourt mon corps de baisers et finit son chemin en se délectant de mon nectar. Je jouis sans tarder. A présent c’est à moi de la faire grimper aux rideaux. Je suis plutôt fière de moi en voyant que je n’ai pas perdu mon doigté qui faisait chavirer Nina et maintenant Aurore. Je descends lentement de ses délicieuses lèvres vers sa poitrine, prends un téton dans ma bouche, le suce et le mordille légèrement. Ma main droite descend vers une partie bien au sud qui était quelque peu trempée ! Mon autre main caresse son autre sein. Je l’entends gémir, ce qui m’incite à continuer de plus en plus vite et profond. Mes lèvres descendent encore plus bas, je la lèche jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus.

Nous nous endormons plus qu’épuisées par cette nuit de jouissance. Dans ses bras je sais que rien ne peut m’arriver.

Je me réveille plus tôt qu’Aurore et je l’admire. Je caresse doucement son omoplate et je la vois sourire. J’embrasse son cou et sans que je ne m’en rende compte, elle était déjà sur moi.

« Bonjour ma chérie ! elle s’exclame.

_ Coucou toi ! T’as bien dormi ?

_ Oh oui super ! Je n’ai jamais aussi bien dormi ! Et toi ma belle ?

_ Merveilleusement bien ! J’aime être dans tes bras.

Elle m’embrasse et ses yeux pétillent ce qui me fait rougir.

_ Tes enfants rentrent quand ?

_ Ce soir… je dis un peu triste.

Elle semble plutôt soucieuse. Il y a cinq secondes Aurore était très heureuse et à présent elle est triste. Je caresse sa joue puis ses cheveux. J’attends un peu voyant qu’elle souhaite  me parler. Elle se met à côté de moi et elle joue nerveusement avec le bout de drap qui est entre nous.

_ Mathilde… Je peux… Te demander quelque chose ?

_ Bien sûr ma puce ! Je t’écoute.

_ Voilà… Je viens juste d’y penser… On a passé un très bon moment hier et aujourd’hui promet d’être tout aussi merveilleux mais…

Je m’aperçois que j’ai arrêté de respirer lorsqu’elle a prononcé le « mais ».

_ Mais quoi ?

_ Je me pose la question de comment on va faire quand tes enfants reviendront. Je veux dire… On pourra plus se voir comme on veut, je pourrai pas rester ou toi venir chez moi, il faudra qu’on fasse attention.

_ Je comprends mon cœur. Moi aussi j’ai peur de ça mais on peut toujours tenter… Si tu veux bien.

_ Oui évidemment ! C’est toi que je veux ! Tu vas leur dire quelque chose ?

_ Pas maintenant ! Je veux voir comment ça se passe entre toi et moi et ensuite j’aviserai. Mais les week-ends où Ethan et Célia vont chez Nina, on pourra se voir, si tu veux.

_ Oui je veux bien ! »

C’est vrai que je n’avais encore pas pensé au fait que les enfants allaient revenir. 

26 octobre 2015

Chapitre 5

Aucune réponse de la part d’Aurore. Je suis déçue. Eric, mon frère, passe me voir. Ca me fait du bien ! Il a toujours été là pour moi.

« Alors p’tite sœur, comment vas-tu ?

Je pose le cadre sur la table et me blottis dans les bras d’Eric. J’éclate en sanglot.    

_ Hey ! Qu’est-ce qui t’arrives ? Dis-moi tout ! Je suis là maintenant.

_ Je sais plus quoi faire… J’ai… J’ai rencontré quelqu’un mais je ne peux pas…

_ Mais pourquoi tu ne peux pas ?! Tu es libre maintenant ! Profite de ta vie. Elle te plaît ?

_ Oui elle me plaît beaucoup… Mais je ne peux pas faire ça à Nina. Elle semblait jalouse quand je l’ai croisé au bras d’Aurore.

_ Très joli prénom ! Mais pourquoi tu t’inquiètes pour Nina ?! Elle est avec quelqu’un d’autre donc maintenant c’est à toi. Tu ne vas pas te priver pour elle ! D’autant plus que ça semble bien fonctionner avec cette Aurore !

_ C’était bien jusqu’à ce que je voie Nina… Aurore a dû mal le prendre lorsque j’ai brusquement lâché sa main.

_ Ah je vois… Dis lui ce que tu ressens. Nina c’est du passé, oublie la et consacre toi à ta relation avec Aurore.

_ Tu as raison ! J’étais justement en train de me débarrasser des photos de Nina.

_ Bonne idée ! Viens je t’aide ! »

Nous enlevons toutes les photos de Nina dans toute la maison. Eric veut en faire un feu mais je ne sais pas si c’est une bonne idée. Finalement Eric me force et brûle  toutes les photos ! Ainsi que la boîte avec tous les souvenirs d’elle et moi. Nous en rigolons même. En fait ça me fait du bien ! Je sens mon portable vibrer et je saute dans tous les sens en voyant le nom d’Aurore s’affichait ! Eric me regarde d’un air amusé et me dit que ça fait longtemps qu’il ne m’a plus vu comme ça.

« J’ai passé une bonne journée aussi. J’espère qu’on remettra ça très vite. A »

Je prépare le dîner pendant qu’Eric me raconte des tas de bêtises. La sonnerie retentit et Eric va ouvrir. En mon for intérieur je souhaite que ce soit Aurore mais je reconnais immédiatement le ton plutôt hautain que prend Eric, c’est Nina. Ils étaient très bons amis lorsque nous étions ensemble mais après une petite querelle et le divorce qui a suivi, ils sont devenus comme chien et chat.

« Je peux rentrer ? Ou pas ? demande-t-elle sèchement.

 Je viens dans l’entrée et ouvre la porte et laisse passer Nina. Elle regarde autour d’elle et remarque les nombreux espaces entre quelques cadres, elle a deviné.

_ Tu refais la décoration Mathilde ?

_ Oui je voudrais changer deux trois petites choses.

_ Qui était cette jeune femme avec toi tout à l’heure ?

Eric me regarde avec un grand sourire et me fait un clin d’œil. Et voilà on y est. Cette fameuse question.

_ C’est… Euh… Une amie… je mens.

_ Tu crois que je ne vous ai pas vu ?! Vous vous teniez la main et… Et tu semblais très heureuse.

Elle prononce ces derniers mots avec beaucoup de difficultés.

_ Et alors ?! Ca te dérange Nina ? C’est bien toi non qui a trompé ma sœur alors que vous étiez encore mariée ? Laisse Mathilde tranquille, elle a le droit d’être heureuse !

_ Eric arrête s’il te plaît, je dis. Je ne sais pas vraiment ce qu’il y a entre nous mais en tout cas c’est plus que de la simple amitié, elle… Elle me plaît beaucoup.

_ C’est elle qui t’a offert les roses quand tu étais à l’hôpital ?

_ Oui c’est elle. Elle venait me voir tous les jours.

_ Les enfants le savent ?

_ Non je n’ai rien dit ! C’est tout nouveau pour moi, je sais même pas s’il y aura un avenir ensemble.

_ Et tu l’as connue où ?

_ Euh…

Je ne peux pas lui dire… Elle sera contre forcément !

_ C’est vrai ça ! Tu m’as pas dit où vous vous êtes rencontrées ! Alors ? rajoute mon frère.

_ Eh bien… C’est la… La proviseure des enfants… »

Nina prend sa tête dans ses mains et me dit que je suis irresponsable. Cette conversation se termine en engueulade et Eric est l’arbitre. Elle me reproche de ne pas penser aux enfants, de n’avoir jamais été là. Ca se finit en règlement de compte. Elle part en claquant la porte, toujours aussi énervée. Eric me prends dans ses bras mais je m’en dégage rapidement puis je monte dans ma chambre. J’ai envie d’être seule. Je dis à Eric qu’il peut rentrer chez lui.

Je passe une nuit agitée, les bras d’Aurore me manque j’étais bien hier soir. Eric a raison, je dois penser à ma vie amoureuse. 

18 octobre 2015

Chapitre 2

« Bonjour Mme Chambrol, c’est Mme Blanchet.

_ Bonjour. Il y a un problème avec Ethan ?

_ Pour avoir un problème il faudrait déjà qu’il soit en cours.

_ Pardon ??!! je demande stupéfaite.

_ Je vois que vous aussi êtes tout aussi étonnée. Il n’est pas venu en cours aujourd’hui. Donc je pensais qu’il était malade.

_ Eh bien non ! Les enfants sont partis ce matin au bahut comme d’habitude, je ne comprends pas…

_ Il se pourrait qu’Ethan ait fait une fugue. Savez-vous où le trouver ?

_ Non… Non je ne sais pas », je réponds inquiète.

Bordel ! Mon seul jour de congé depuis un an ! La journée avait bien commencé et voilà qu’Ethan se met à fuguer ! Je me mets à sa recherche. Célia m’aide à le chercher. Nous ne le trouvons pas. Je retourne à la maison et je vois la voiture de Nina garée juste devant. C’est pas le moment de flancher Mathilde ! Je vais à sa rencontre et lui explique ce qui se passe. Nous entrons dans notre… Dans ma maison. Je fouille dans la chambre d’Ethan qui est à l’étage, au fond du couloir. Je trouve une lettre, disant qu’il part car il ne supporte plus cette situation. Il y écrit que nous n’aurions jamais dû divorcer et qu’il ne reviendra plus jamais. Je rejoins Nina dans le couloir, elle regarde ma chambre. Le lit défait, les vêtements sur la chaise, des photos des enfants et nous deux où nous semblions heureuses. En me voyant, elle baisse la tête gênée. Cela lui rappelle-t-il les souvenirs lorsque nous dormions dans ce même lit ? Je lui tends la lettre pour qu’elle la lise. Sans m’en rendre compte, des larmes coulent le long de mes joues. Elle s’approche de moi et me prend dans ses bras. Pourquoi est-ce si dur d’oublier une personne ? Elle murmure qu’on va retrouver Ethan de sa voix rassurante. Sa bouche se pose sur la commissure de mes lèvres. Et je ne sais par qu’elle force mais je l’embrasse. Elle en a envie aussi. Nous nous séparons difficilement sachant que ça n’aurait jamais du se produire. Je prends un gilet dans ma chambre et prends la carte de la proviseure au cas où.  Nina me regarde avec ce sourire… Ce sourire qui m’avait fait chavirer au lycée. Est-ce que je lui manque ? Oui je crois.

« Tu es toujours aussi sublime Mathilde…

Je ne peux m’empêcher de rougir.

_ Merci. Tu me manques Nina, je me mets à pleurer et je me sens ridicule.

_ Tu me manques aussi. 

Elle prend mon visage dans ses mains et m’embrasse comme auparavant. Je me laisse submerger par ce flot d’émotion. Je l’attire dans la chambre, je caresse son dos.

_ Et Ethan ? Il faut le retrouver ! je demande.

_ Tout le monde le cherche ! Laissons-nous juste un peu de temps toutes seules.

_ D’accord »

Elle embrasse mon cou avant de me faire tomber sur le lit. Elle me chevauche et j’ai l’impression que c’est comme à l’époque, que rien a changé. Mes mains passent sous son haut, je redécouvre sa peau douce. Son corps n’a pas changé, elle reste cette même créature magnifique. Nos vêtements se retrouvent à terre les uns après les autres. Nos deux corps se reconnaissent, nous savons les caresses qui font monter le plaisir plus rapidement. J’avais oublié à quel point elle savait bien y faire. Ses mains trouvent aisément l’antre de mon intimité et elle ne tarde pas à me faire jouir. Après quelques jouissances échangées, nous restons dans notre ancien lit, moi dans ses bras comme au bon vieux temps.

Nous décidons finalement de se remettre à la recherche d’Ethan, il est 18h, ça fait deux heures que nous étions dans le lit. Nina retrouve sa compagne et je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine jalousie mais aussi je suis contente, j’ai pu retrouver Nina l’espace d’un moment. La nuit tombe et aucune trace d’Ethan. Je me sens perdue. Que s’est-il passé pour que je perde d’abord ma femme puis mon fils ? Je ne me suis jamais sentie aussi faible que depuis ces deux mois. Moi qui refusais toujours de pleurer car c’est un signe de faiblesse ! Et bah c’est raté. Je me décide finalement à appeler la proviseure, elle pourra peut-être nous aider.

« Allô ? dit la voix à l’autre bout du téléphone.

_ Bonsoir Mme Blanchet, c’est Mme Chambrol, la mère d’Ethan.

_ Ah Bonsoir ! L’avez-vous retrouvé ?

_ Hélas non et je me demandais si vous accepteriez de venir le chercher avec nous…

_ Oui bien sûr ! J’arrive tout de suite ! »

Nous nous donnons rendez-vous devant le bahut. Ca me fait bizarre de la voir en jean et un sweat avec des baskets. A l’école elle est en tailleur et talons. Elle s’est négligemment fait une queue de cheval. Elle me gratifie d’un grand sourire et essaie de me rassurer en me disant que nous allons retrouver Ethan. Nous marchons ensemble et de temps à autre nous échangeons quelques banalités. J’apprends qu’elle vit seule, ce qui m’étonne. Elle est un peu plus jeune que moi mais elle est très belle. D’un coup, j’aperçois Ethan au loin. Je cours après lui mais celui-ci essaie de s’échapper. Je traverse la route sans faire attention à une quelconque circulation ce qui me vaut d’être renversée par une voiture. 

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9 octobre 2015

Chapitre 1

Je quitte précipitamment le cabinet d’avocat pour me rendre à l’établissement de mon fils. Ethan a encore fait des siennes.  En ce moment il ne travaille plus à l’école. Au moins Célia, ma fille, est toujours aussi sérieuse. Mais je sais qu’ils sont un peu perturbés depuis que leur mère et moi sommes divorcées il y a deux mois. Et moi aussi… C’est assez compliqué quand je la vois ou vivre seule avec eux. Nous ne nous entendions plus alors le divorce a été la seule solution. Elle s’est vite retrouvée quelqu’un et je sais que mes enfants ne l’aiment pas. Pour ma part, je me consacre plus à mon travail et à ma vie de famille.

Je me dirige vers le bureau de la proviseure qu’à force je connais par cœur. Je retrouve Ethan dans la salle d’accueil avec un œil au beurre noir.

« Mon dieu ! Ethan, tu t’es vu ?! Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Je dis inquiète.

_ Rien… Juste des cons qui ont dit que j’étais PD parce que mes parents sont gouines… Donc je les ai frappés.

_ Ne les écoutes pas, ça ne sert à rien… C’est pas évident, on est pas une famille normale… »

La proviseure nous fait entrer dans son bureau et nous discutons de se qu’a fait Ethan. Effectivement ce n’est pas la première que ça arrive. Parfois je me dis que c’est de ma faute… Nous avions voulu des enfants avec Nina, être une famille comme les autres. Cependant nous n’avions pas pensé aux regards des autres. Que nos enfants pourraient être harceler car ils ont des parents « hors-norme ». Célia ne connait pas ce problème. Ses amis comprennent parfaitement notre situation. Avec Ethan c’est différent. D’une part, c’est un grand bagarreur alors il lui suffit d’une petite remarque pour qu’il démarre au quart de tour. La proviseure le sermonne et lui dit qu’il sera mis à pied pendant 3 jours. Elle me rassure en m’expliquant que les autres garnements ont été exclus pendant une semaine.

«  Ethan pourrais-tu s’il te plaît attendre ta mère à l’accueil ? Je dois m’entretenir avec elle, demande poliment la proviseure.

Ethan sort et elle attend que la porte soit fermée pour prendre un ton plus doux et beaucoup plus chaud que celui qu’elle a quand elle parle aux élèves.

_ J’ai remarqué que les notes d’Ethan chutent depuis quelques temps. Et son comportement a changé aussi. Il se rebelle. Savez-vous ce qui a pu se passer ? reprend-elle.

_ Oui je sais… Ma femme et moi nous sommes divorcées depuis deux mois et ça a beaucoup affecté les enfants. J’en ai la garde mais je me rends compte que c’est difficile de les élever seule…

_ Je comprends mieux. Voici mon numéro, si vous avez besoin de parler, n’hésitez pas, me dit-elle dans un grand sourire »

Je retrouve Ethan et nous rentrons à la maison. Je le gronde encore et lui dis de filer dans sa chambre. Il sera puni de console tant que ses notes n’augmenteront pas. Pendant ce temps, je vais à mon bureau et tente de travailler sur ce nouveau dossier. Mais j’ai la tête ailleurs. Je sors la vieille boîte où se trouve toutes les photos de Nina et moi. Nous nous sommes connues au lycée et nous ne nous étions jamais quittées. Ces photos me rappellent de bons souvenirs. Je voudrais l’appeler, lui dire qu’on a fait une erreur mais malheureusement elle a rencontré quelqu’un d’autre. Cette solitude m’est insupportable. Je voudrais pouvoir sentir la chaleur de quelqu’un contre moi, quelqu’un qui m’aiderait avec les enfants. J’ai l’impression de couler. Plus rien ne va. Les nuits, je pleure.

Célia entre dans le bureau et me découvre assise par terre contre le mur, les photos étalées par terre et moi en pleure. Elle s’approche et me fait un gros câlin. Elle range les photos et remet la boîte dans le tiroir. J’essaie de reprendre une certaine constance. Ma fille a tellement grandi ! Une vraie jeune femme. Elle me raconte ce qu’elle a fait en cours et me demande comment va Ethan. Bien sûr elle a su ce qui s’était encore passé. Elle me réprimande gentiment en me disant de ne plus regarder ces photos, que je devais aller de l’avant. Elle a raison. Je dois passer à autre chose, rencontrer peut-être quelqu’un d’autre.

Je me retrouve encore une fois seule dans ce grand lit. J’ai laissé le numéro de la proviseure sur ma table de chevet. Madame… Aurore Blanchet. C’est vraiment une femme sympa !

Je me lève très tôt pour pouvoir travailler un maximum. Je me prépare et pars au cabinet. Il faut que je rattrape mon retard d’hier. Les enfants sont suffisamment grands pour aller en cours tout seul. J’avance plutôt bien sur mon nouveau client. Rien de très spécial… Il veut avoir la garde de ses enfants mais son ex-femme ne veut pas. Bon il est 15h, je vais partir vers 18h. 

9 octobre 2015

Résumé

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Cette fiction est classée NC -17 (no children under 17). Elle met en scène une histoire d'amour entre deux femmes. Donc pour les gens dont cela dérange, merci de bien vouloir cliquer sur la croix rouge en haut de votre écran. 

 

Comment faire pour retrouver quelqu'un alors qu'on a passé plus de 20 ans avec la même personne ? Peut-on encore aimer ? Après son divorce, Mathilde doit tenter de se reconstruire mais pour elle le travail et ses enfants passent avant tout. Et si l'amour ne se trouvait pas là où on le croyait ? 

 

N.B : ce texte a été inspiré et crée par moi-même. Donc il est illégal de s'approprier ces textes. Pour plus d'informations, je vous conseille de lire le code de la propriété intellectuelle 

11 juillet 2015

Chapitre 6

Nous passions quelques jours ensemble. Tout semblait parfait, nous étions heureuses, Em riait tout le temps et ça me faisait plaisir. Cependant le bonheur est éphémère mais je ne me doutais pas qu’il allait fuir aussi vite. Je pensais que j’avais réussi à l’emprisonner pour toujours.

En effet, les vacances venaient de se finir et avec Emeline, nous avions décidé de dormir chacune chez soi. Pendant une bonne partie de la nuit, nous nous envoyâmes des messages et nous nous sommes appelées. J’avais un peu peur pour demain, je savais que nous ne voulions pas trop être vues. On veut attendre encore un peu avant de nous montrer ensemble. Je me fais toute belle rien que pour Em. Je suis stressée, je ne sais pas comment agir quand je la verrai, pire que ma première année en tant que prof.

J’arrivai dans la salle des profs, grand sourire, je dis bonjour à tout le monde, papotai avec Allan et allai m’installer en face d’Emeline. Au moment où je m’assis, elle partit. Pas de bonjour, pas même un regard. Je ne comprenais plus rien, il y a quelques jours, nous étions heureuses et à présent rien. Je sentis les larmes monter. J’avais l’impression que mon cœur venait de se briser. Je restai assise, seule comme une idiote. Je tentai de me remémorer la veille, pour voir ce que j’avais bien pu faire de mal. Je vis Em se rendre dans la pièce de la photocopieuse et décidai de la suivre. Je fermai la porte derrière moi.

«  Coucou… dis-je avec un petit sourire triste.

Pas de réponse.

_ Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu es distante avec moi ? Qu’ai-je fait de mal ? Je voudrais comprendre, je continuai en sanglotant.

_ J’ai passé un agréable moment avec toi mais ça s’arrête là, dit-elle sans me regarder.

Je n’en croyais pas mes oreilles ! Je savais que je ne devais pas m’attacher aussi vite mais je ne la croyais pas comme ça.

_ Donc pour toi je n’étais qu’une conquête ?

_ Oui en quelque sorte ! Bon maintenant si tu pouvais me laisser faire mes photocopies tranquillement…

_ La prochaine fois dis le directement que ce n’est que pour un coup d’un soir, enfin ici c’était plus qu’un soir. Ca évitera de blesser des gens. Et regarde la personne dans les yeux quand tu dis ce genre de chose. J’étais vraiment conne d’avoir pu imaginer une seule seconde qu’on puisse être ensemble. »

Je partis en claquant la porte. J’étais choquée, comment a-t-elle pu… ? J’avais le moral dans les chaussettes pour toute la journée. Allan vint me voir, l’air inquiet.

«  Tout va bien Sam ?

_ Oui ça peut aller…

_ J’ai entendu que tu te disputais avec Emeline, qu’est-ce qui s’est passé ?

_ Ah… Euh… C’est compliqué…

_ Bon si t’as besoin de parler je suis là.

_ Merci beaucoup Allan. »

Je fis cours comme à mon habitude, sauf que je hurlais sur chaque élève qui me tapait sur les nerfs. J’avais entendu quelques bribes de conversation entre les élèves qui se demandaient ce que j’avais.

Je rentrai chez moi sans passer dans la salle des profs. Je ne voulais pas voir Emeline. Elle m’avait dégoutée. Je jetai mes affaires dans l’entrée, me servit un verre de whiskey et me laissai tomber dans le canapé. Je ne savais pas trop pourquoi cette histoire me touchait tellement… Nous ne nous fréquentions que depuis quelques semaines. Cette femme doit être schizophrène ou un truc dans le genre ! Un jour elle est câline, heureuse et même amoureuse je dirais et le lendemain elle devient froide, distante et ne laisse rien paraître de ses sentiments.

Quelqu’un sonna. Pendant un cours moment, je souhaitais que ce soit Emeline, qu’elle s’excuse pour aujourd’hui. Mais ce n’était qu’Allan. Je le fis entrer et lui servis un verre de soda.

« Raconte-moi tout, tu as l’air complètement déprimé, c’est pas beau à voir, fit-il.

_  Eh bien…

J’hésitai à tout lui raconter. Je n’apprécie pas trop que mes collègues connaissent ma vie sentimentale. Puis je me dis qu’Allan était venu en tant qu’ami.

_ En fait, je repris, Emeline et moi nous fréquentons… Du moins jusqu’à hier. Ce matin, elle m’a annoncé que je n’étais qu’un flirt, rien de plus.

_ Je ne la pensais pas comme ça, je la voyais plus sentimentale bien qu’elle soit très renfermée, me dit-il choqué.

_ Moi non plus… Comme quoi l’apparence peut être trompeuse. »

Je continuais de parler d’Em à Allan. Il m’écoutait, il essayait de me rassurer mais c’était peine perdu.

Il commençait à se faire tard et Allan était toujours à l’appartement. Il me raconta son histoire d’amour avec un ancien prof d’histoire de l’établissement. Soudain, la sonnerie retentit. Je ne bougeai pas puis face au regard insistant d’Allan je me rendis dans l’entrée et j’ouvris à peine la porte afin de voir qui cela pouvait bien être. Je vis le doux visage d’Emeline, je refermai la porte immédiatement avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit.

« Samantha, ouvre-moi s’il te plaît, je crois qu’il faut qu’on parle… Me dit Em à travers la porte.

Allan vint à mes côtés et j’ouvris la porte.

_ Si c’est pour la rendre encore plus triste que maintenant tu peux partir, intervint Allan.

_ Je crois qu’on doit parler seule à seule… dis-je.

Allan me fit un gros câlin puis passa à côté d’Emeline sans mot dire. Je l’invitai à s’installer dans le salon. L’atmosphère était pesante. D’un côté je l’aimais tellement et de l’autre je la détestais.

_ Je m’excuse pour ce qui est arrivé ce matin… Je ne voulais pas être aussi odieuse…

_ Pourtant tu l’as été, la coupai-je.  

_ Je sais… Mais c’est nouveau pour moi… Je veux dire tu es ma collègue et tu es ma petite amie…

_ Ce n’est pas une raison ! Ah maintenant je suis ta petite amie ?! Je croyais que je n’étais qu’un flirt, faut savoir.

_ Arrête Samantha ! J’ai fait une erreur en te parlant comme je l’ai fait, je ne sais pas ce qui m’a pris, je m’en suis voulu toute la journée.

_ Et tu m’as profondément blessée. Je ne te pensais pas comme ça…

_ Mais je ne suis pas comme ça !!

Elle se mit à genou devant moi et posa sa tête contre mes genoux.

_ Pardonne-moi, me supplia-t-elle.

Je me mis à genoux, pris son visage dans mes mains et l’embrassa.

_ Je te pardonne Emeline. »

Elle me fit un immense sourire et m’embrassa amoureusement. Comment ne pas craquer ?! Je l’invitai à rester dormir et elle accepta. Nous fûmes encore plus unies. Je dormis merveilleusement bien dans ses bras. Nous étions trop fatiguées pour faire l’amour ! 

13 juin 2015

Chapitre 5

Je regardai l’oiseau manger les graines qu’Em avait déposées dans une coupelle au fond du jardin. J’avais envie d’aller dehors et de faire une bataille de boules de neiges. Comme quand j’étais petite. Emeline eut la même idée et nous allâmes dehors. Des boules de neiges volaient dans l’air, nous étions trempées.

« Je commence à avoir froid, dit Emeline en grelottant.

_ Moi aussi ! On rentre ?

_ La première arrivée à la maison ! »

Nous nous mîmes à courir. Il faisait bien meilleur à l’intérieur. En même temps, nous n’avions pas la tenue idéale pour jouer dans la neige. 

« Ca m’a rajeunie d’au moins dix ans ! s’exclama Em.

_ Comme ça tu as le même âge que moi ! Répondis-je.

_ Ah oui c’est vrai ! J’avais oublié que t’étais encore un bébé ! »

Pour seule réponse, je lui tirai la langue. Elle s’approcha de moi et m’embrassa.

« Boude pas petit bébé ! »

J’enlevai mon manteau trempé. Le regard d’Emeline s’arrêta au niveau de ma poitrine. Elle se mordit la lèvre inférieure tandis que ses joues s’empourprèrent. Je baissai la tête et découvris que ma chemise aussi était trempée, laissant apparaître par transparence mes seins. D’autant plus que je n’avais pas de soutien-gorge. Em se rapprocha sans quitter ma poitrine des yeux. Elle déboutonna ma chemise lentement. Trop lentement à mon goût. J’avais chaud, très chaud. Elle caressa mes seins timidement. Ses lèvres rencontrèrent mon cou et ma respiration devint plus forte. Puis elles descendirent vers ma clavicule droite et ses mains avaient trouvé refuge sur mes hanches. Je reculai pour m’appuyer contre le mur. Ses lèvres rencontrèrent mes tétons et ils pointèrent encore plus. Je me retins de gémir et Em le remarqua.

« Ne te retiens pas ! Au contraire ça me ferait plaisir de t’entendre. »

Je ne me fis pas prier et je commençai à gémir un peu plus fort. Elle en profita pour baisser mon pantalon et ma culotte. Sa langue me lécha généreusement. Depuis le temps que j’attendais ça ! Je ne fus pas longue à jouir. Elle m’embrassa passionnément et j’en profitai pour nettoyer le contour de sa bouche encore pleine de ma cyprine.

Ce fut à son tour de goûter au plaisir. Je la fis s’allonger sur le lit et la déshabilla. Elle fut très réceptive à mes caresses. J’enfuis deux doigts en elle et un cri d’excitation se fit entendre. Après plusieurs va-et-vient, elle jouis à son tour.

Moi sur elle, nues, je l’embrassai tendrement. Ca faisait longtemps que je n’avais plus eu d’orgasme comme ça. Je lui susurrai à l’oreille un timide « je t’aime ». J’ai toujours adoré ces moments de complicité juste après avoir rencontré l’extase. 

27 mai 2015

Chapitre 4

C’est les examens de Noël pour tous les lycéens. Ce qui veut dire que j’ai une semaine en plus de vacances ! Finalement c’est bien d’être prof. Je restais chez moi en pyjama toute la journée à regarder des vieux films. C’est ça les avantages d’être célibataire. Pas besoin de s’habiller et de se faire toute belle.

Emeline, aujourd’hui, 15h48 :

Salut Sam ! Ca te dit un ciné ce soir ? Ya une séance à 20h15 de l’étrange Noël de M. Jack

Ah bah finalement faudra que je m’habille et me fasse toute belle aujourd’hui ! Nous nous rejoignions devant le cinéma vers 20h. Bien sûr j’étais en retard. Et elle ne manqua pas de me le faire remarquer. Pendant la séance, nos mains se rencontrèrent d’abord timidement puis nos doigts s’entrelacèrent. Je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’œil vers elle. Je croyais être discrète mais pendant que je la regardais (ou plutôt que je l’admirais) elle tourna la tête vers moi. Je me sentis rougir puis elle sourit.

« Tu veux venir prendre un verre à la maison ? me proposa Emeline.

_ Avec joie ! » m’exclamai-je.

Je lui proposai mon aide. Elle me tendit deux verres et je nous servis du jus de pomme, comme la dernière fois. Nous nous assîmes sur le canapé plus près qu’à l’accoutumé. Nous parlions de tout et de rien. Peu m’importait tant que je pouvais entendre sa voix. Pendant que nous parlions, je jouais avec sa main. Je n’avais jamais vraiment eu confiance en moi quand une fille me plaisait. Je n’osais jamais faire le premier pas et encore moins pour le premier baiser. Em posa sa tête sur mon épaule. Ma main libre se posa automatiquement sur ses cheveux et les caressai. Elle leva sa tête et ma main glissa vers sa joue. Tout cela devenait très intime ! Nos visages se rapprochèrent, nos nez se touchèrent et nous nous fîmes un baiser très chaste. Je me sentais comme libérée. Je l’embrassai une nouvelle fois, cette fois-ci plus amoureusement. Elle me rendit ce merveilleux baiser et j’en profitais pour m’enivrer de son parfum.

« J’aurais jamais cru embrasser une collègue, m’avoua Em.

_ Moi non plus…

_ Tu sais… Je t’admire beaucoup Sam.

_ Pourquoi ? Je n’ai rien de particulier.

_ Tu es très charmante, jeune et je t’envie parce que tu es tellement sûre de toi. Dans la salle des profs, tout le monde parlait de la petite nouvelle avant même qu’on ne te voit. Et tous les profs t’adorent. Je ne sais vraiment pas comment tu fais !

_ Je fais rien de particulier. Ce n’est qu’un masque. Parce qu’à la base je suis très timide et j’ose rarement aborder des filles.

_ Et pourtant t’es venue me parler.

_ Oui tu me trouble. Et j’avais remarqué que tu restais seule alors je voulais casser cette solitude.

_ Tu t’es bien obstinée ! Parce que je sais que je suis très renfermée. 

_ Et je ne regrette absolument pas de m’être mise martel en tête. »

Ses joues s’empourprèrent et elle se cala tout contre moi. Nous nous embrassâmes. Je ne voulais plus quitter ses lèvres tellement douces et succulentes. Cela ressemblait à un vrai conte de fée. Je lui faisais des bisous sur ses joues, son front, ses lèvres et son cou. J’avais trouvé son point sensible. Plus je continuais à l’embrasser dans le cou et plus je l’entendais respirer fort. Jusqu’à ce que son portable sonna.

« Allo ?... Oui c’est bien moi… Comment ça ?... Et vous ne savez pas où elle est partie ?... Très bien j’arrive tout de suite. »

Emeline avait l’air très inquiet.

« Que se passe-t-il ? demandai-je.

_ Ma mère vient de fuguer.

_ Comment ça ?

_ Elle a Alzheimer et elle vit dans une maison de retraite. Un infirmier vient de me dire qu’elle ne se trouve plus dans sa chambre…

_ Oh merde ! Tu veux que je t’accompagne ?

_ Non ça va allait merci.

_ Tu me préviens quand tu l’auras retrouvée.

_ Pas de soucis Sam. Je suis vraiment désolée.

_ T’en fais pas. »

Nous nous séparâmes après un long baiser. Une fois arrivée chez moi, je ne pouvais m’empêcher de penser à Em. Entre sa sœur qui est morte et sa mère malade… La pauvre. En une soirée, notre relation a très vite évolué. Elle n’avait pas son air sévère. Elle portait ce sourire qui me charmait tant. Mais je me demandais quand même pourquoi elle a ce masque qui me glace le sang.

Je m’installai sous la couette, mon portable juste à côté de moi, si jamais Em essayait d’appeler. Je n’arrivais pas à dormir. Je m’inquiétai pour la mère d’Emeline. Pourvu qu’elle la retrouve.  

Une heure du matin. Toujours aucunes nouvelles. Finalement, je m’endormis. J’eus un sommeil très agité. Je me réveillai très tôt. Je jetai un œil à mon portable et rien. Pas de SMS ni d’appel. En milieu de matinée, je décidai d’aller chez Emeline.

Je sonnai à sa porte. Rien. Alors je commençai à tambouriner à la porte. Mais cette fois-ci, rien non plus. Je lui téléphonai. A mon grand bonheur, elle répondit.

« Emeline ça va ? m’empressai-je de demander

_ Oui oui tout va bien t’inquiète pas.

_ T’as pu retrouver ta mère ?

_ Oui tout va bien. Mais j’ai tellement eu peur.

_ Je comprends. Au fait t’es où ?

_ Encore à la maison de retraite pourquoi ?

_ Parce que je suis devant chez toi et que maintenant ma main est toute rouge à force de toquer, dis-je en riant.

_ Oh ! Je suis désolée j’aurais dû te prévenir, pardon, s’exlama-t-elle penaude. De toute manière j’allais rentrer. Tu peux rester si tu veux, il y a un double des clefs dans le pot de fleur à côté de la porte.

_ D’acc à tout à l’heure »

Je faillis rajouter « ma chérie » mais je me retins. Je pris la clef et m’engouffrai dans l’antre de ma chérie. Je m’assis sur le canapé et attendis patiemment Em. Je parcourus la bibliothèque. Finalement cette prof de math aime la littérature.

Je ne l’entendis pas rentrer. Je fus donc surprise quand elle vint par derrière et m’enlaça. Je me retournai et l’embrassai. 

« Tu m’as manqué, me dit-elle entre deux baisers.

_ Toi aussi », répondis-je

J’ai l’impression d’être une ado qui était complètement amoureuse.

« Je savais pas qu’au fond tu étais un grande littéraire ! riai-je

_ J’aime beaucoup lire en effet mais j’aime aussi les maths.

_ Beurk les maths ! C’est horrible ! »

Elle se mit à rire. Personne ne pouvait nous séparer. Nous étions collées l’une à l’autre et il était hors de question que je quitte ses bras. Et puis ses baisers étaient tellement délicats. Depuis hier, ma libido avait bien augmenté mais je refusais de faire quoi que ce soit, du moins pour l’instant, de peur de la braquer. Elle me proposa de rester manger, ce que je ne pus refuser. Elle prépara un bon petit repas et moi je l’aidai à mettre la table. 

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